13/08/2008

Le Seigneur gouverne le monde avec justice…

Bonjour !
Voici le psaume de méditation pour ce 20ème dimanche du temps ordinaire.
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Psaume (66, 2b-3, 5abd, 7b-8)

2b que son visage s'illumine pour nous ;
03 et ton chemin sera connu sur la terre,
2b ton salut, parmi toutes les nations.

5a Que les nations chantent leur joie,
5b car tu gouvernes le monde avec justice ;
5d sur la terre, tu conduis les nations.

7b Dieu, notre Dieu, nous bénit.
08 Que Dieu nous bénisse,
2b et que la terre tout entière l'adore !
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Quelques pistes pour notre méditation

Sans doute récité lors de la fête clôturant le temps des récoltes, ce psaume rappele les règles constitutives du code de l’alliance que Yavhé édicta à Moïse et à son peuple. En effet, les quatre traditions du Pentateuque contiennent toutes un calendrier des grandes fêtes religieuses : Elohiste (Ex 34, 18-23), Yavhiste (Dt 16, 1-16), Deutéronomiste (Lv 23) et Sacerdotal (Nb 28-29). Trois grandes fêtes sont instituées et prescrites : la fête des Azymes, au printemps (qui inclut celle de Pâque) — la fête de la Moisson, appelée fête des Semaines (dans Ex 34) soit cinquante jours après Pâque — d’où son nom grec de Pentecôte (Tb 2, 1) et qui marquait la fin de la moisson du froment — la fête de la Récolte en automne, à la fin de la saison des fruits, appelée aussi «fête des Tentes», en souvenir des campements d’Israël au désert. Mais la plus populaire de ces trois fêtes aura bien été celle de la Récolte ou des Tentes. Ainsi est-il écrit : «…Tu observeras également la fête de la Moisson, des prémices de ce qu’ont produit les champs par toi semés, quand tu rentreras des champs le fruit de tes labeurs».

Comme dans le texte d’Isaïe (Is 56, 1.6-7), le refrain de ce psaume qui n’a pas été repris dans cet extrait [Que les peuples, Dieu, te rendent grâce / Qu’ils te rendent grâce tous ensemble (V. 4 et 6)] reflète l’universalisme enseigné par la seconde partie d’Isaïe : les nations païennes sont appelées, par l’exemple du peuple élu et l’enseignement de son histoire, à servir elles aussi le Dieu unique. L’appel à la jubilation universelle se justifie par la gouvernance de Dieu empreinte de justice. Car Dieu ne gouverne pas que dans les cieux, il fait de même sur terre : il est seul juge, il juge avec droiture. Dans sa prière pour l’avènement de la paix messianique, le psalmiste marie Amour et Fidélité, Justice et Paix : «Yavhé lui-même donne le bonheur et notre terre donne son fruit ; Justice marchera devant lui et Paix sur la trace de sa Paix» (Ps 84, 13). Cette justice et cette paix sont promises à tous les peuples de la terre. Le lien est fait avec le texte précédent (Is 56, 1.6-7) avec l’annonce et l’affirmation de l’universalité du projet de Dieu.

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