28/04/2009

La conversion proclamée en son nom
pour le pardon des péchés, à toutes les nations…

Chers frères, bonjour !
L’une des phrases-clés de l'évangile de ce troisième dimanche de Pâques [«Il fallait que s'accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les prophètes et les psaumes.»], nous la prononçons chaque fois que nous disons le Notre Père: «Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel». Non pas que cela ne soit pas déjà réalisé («avant la fondation du monde », selon la formule de Saint Paul), mais que nous prenions part à l’accomplissement de ce grand projet de Dieu pour les hommes. Nous demandons à Dieu qu’il nous «ouvre les yeux à l’intelligence des écritures» afin d’y reconnaître ses hauts faits ainsi que les traces et signes manifestes de sa présence dans notre histoire. Un dessein de bienveillance et d’amour. Un scénario ouvert à l’écriture duquel nous sommes conviés… car rien n’a été écrit d’avance…
Mais ce grand projet de Dieu pour les hommes prend désormais vie avec eux. Notre mission, dès la résurrection du Christ constatée dans la réalité de son corps physique («viens ! Mets ton doigt sur mon côté…»), consiste à prolonger, achever l’annonce de la Parole du Christ à toutes les nations. L’apôtre Paul n’aura de cesse de le rappeler dans ses lettres: «Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous l’avez reçu, et vous y restez attachés ; vous serez sauvés par lui si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé. Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu: le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Écritures, et il a été mis au tombeau; il est ressuscité le troisième jour, conformément aux Écritures.» (1 Co 15, 1-2a.3-4 ).
Comme par un effet de communication, les apôtres, à travers le récit de Luc, insistent sur l’obligation, pour les premiers chrétiens, de garder intacte la Parole du Christ et d’y rester fidèles: «Il nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que Dieu l’a choisi comme Juge des vivants et des morts. C’est à lui que tous les prophètes rendent ce témoignage: Tout homme qui croit en lui reçoit par lui le pardon de ses péchés» (Ac 10, 40-43). Ces dernières instructions du Christ à ses témoins privilégiés ont valeur de testament, non seulement pour eux, mais aussi pour tous les hommes.

24/04/2009

« Il fallait que s'accomplisse
tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse,
les prophètes et les psaumes. »

Chers amis, bonjour !

L'évangile de ce troisième dimanche de Pâques est extrait de Luc 24, 35 - 48. Nous le méditerons la semaine prochaine.

Les disciples qui rentraient d'Emmaüs
racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons
35 ce qui s'était passé sur la route,
et comment ils avaient reconnu le Seigneur
quand il avait rompu le pain.
36 Comme ils en parlaient encore,
lui-même était là au milieu d'eux,
et il leur dit : « La paix soit avec vous. »
37 Frappés de stupeur et de crainte,
ils croyaient voir un esprit.
38 Jésus leur dit :
« Pourquoi êtes-vous bouleversés ?
Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ?
39 Voyez mes mains et mes pieds : c'est bien moi !
Touchez-moi, regardez :
un esprit n'a pas de chair ni d'os,
et vous constatez que j'en ai. »
40 Après cette parole,
il leur montra ses mains et ses pieds.
41 Dans leur joie, ils n'osaient pas encore y croire,
et restaient saisis d'étonnement.
Jésus leur dit :
« Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
42 Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé.
43 Il le prit et le mangea devant eux.
44 Puis il déclara :
« Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites
quand j'étais encore avec vous :
Il fallait que s'accomplisse
tout ce qui a été écrit de moi
dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »
45 Alors il leur ouvrit l'esprit
à l'intelligence des Ecritures.
46 Il conclut :
« C'est bien ce qui était annoncé par l'Ecriture :
les souffrances du Messie,
sa résurrection d'entre les morts le troisième jour,
47 et la conversion proclamée en son nom
pour le pardon des péchés,
à toutes les nations,
en commençant par Jérusalem.
48 C'est vous qui en êtes les témoins. »

En Jésus Christ la vérité et la vie…

Chers amis, bonjour !
Voici la DEUXIEME LECTURE en ce troisième dimanche de Pâques
1 Jean 2, 1 - 5a

1 Mes petits enfants,
je vous écris pour que vous évitiez le péché.
Mais, si l'un de nous vient à pécher,
nous avons un défenseur devant le Père :
Jésus Christ, le Juste.
2 Il est la victime offerte pour nos péchés,
et non seulement pour les nôtres,
mais encore pour ceux du monde entier.
3 Et voici comment nous pouvons savoir
que nous le connaissons :
c'est en gardant ses commandements.
4 Celui qui dit : « Je le connais »,
et qui ne garde pas ses commandements,
est un menteur :
la vérité n'est pas en lui.
5 Mais en celui qui garde fidèlement sa parole,
l'amour de Dieu atteint vraiment la perfection.

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Rester fidèle à la parole de Dieu, c’est le message de Jean aux premiers chrétiens. Jésus Christ, le juste, victime offerte pour nos péchés, est notre défenseur devant Dieu. L’Apôtre prévient ses frères de tout immobilisme : tout ne “tombe pas du ciel“, la vie chrétienne et la foi qui la nourrit sont un véritable combat contre les forces du mal, contre le péché. Face à la conscience du péché, il ne s'agit plus d’offrir des sacrifices ou des holocaustes. Non ! désormais c'est dans l’union au Christ ressuscité que nous recevons le pardon de nos péchés, c’est-à-dire notre libération. En effet, Jésus s’est offert lui-même pour rétablir cette alliance jadis rompue entre Dieu et les hommes. Rappelons-nous les paroles du Christ rapportées par Matthieu: «Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, versé pour la multitude, pour le pardon des péchés.» (Mt 26, 28). Parce qu’il est en éternelle communion avec son Père qu’il l’a glorifié, cet «Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde» s’offre à nous dans l’Eucharistie, pain vivant partagé entre frères dans notre marche vers la perfection.

En Dieu j'ai mis ma confiance, et je n'ai peur de Dieu

Bonjour !

Confiance et supplication mêlées, ainsi peut-on caractériser ce très court psaume que la liturgie nous propose en méditation, en ce troisième dimanche de Pâques. Le peuple d’Israël a vécu dans ces deux dispositions d’esprit au cours de son histoire. Libérateur, consolateur… tel est le Dieu que ce peuple prie dans la joie et dans la malheur ; tel est le Dieu qu’il implore à la suite de ses multiples reniements et trahisons. Le Dieu d’Isaac et de Jacob est plein de tendresse et de pitié, lent à la colère et plein de miséricorde. Il accorde son pardon à qui l’en supplie, car il est un Dieu d’amour, un amour qui apaise et libère lorsqu’il pose sur nous son regard et qu’il illumine de sa bonté notre visage.

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PSAUME 4, 2. 7. 9

2 Quand je crie, réponds-moi,
Dieu, ma justice !

Toi qui me libères dans la détresse,
pitié pour moi, écoute ma prière !

7 Beaucoup demandent : "Qui nous fera voir le bonheur ?"
Sur nous, Seigneur, que s'illumine ton visage !

9 Dans la paix, moi aussi, je me couche et je dors ;
car tu me donnes d'habiter, Seigneur, seul, dans la confiance.

Convertissez-vous donc et revenez à Dieu !

Chers frères, bonjour !

Nous sommes le troisième dimanche de Pâques et, comme tout au long de cette période pascale, la liturgie nous propose des textes qui parlent de pardon, de miséricorde de Dieu envers les hommes, de lumière, d'amour.

PREMIERE LECTURE - Actes des Apôtres 3, 13... 19

Devant tout le peuple,
Pierre prit la parole :
13 « Hommes d'Israël,
le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob,
le Dieu de nos pères,
a donné sa gloire à son serviteur Jésus,
alors que vous, vous l'aviez livré ;
devant Pilate, qui était d'avis de le relâcher,
vous l'aviez rejeté.
Lui, le saint et le juste, vous l'avez rejeté,
et vous avez demandé
qu'on vous accorde la grâce d'un meurtrier.
Lui, le chef des vivants, vous l'avez tué ;
mais Dieu l'a ressuscité d'entre les morts,
nous en sommes témoins.
17 D'ailleurs, frères, je sais bien
que vous avez agi dans l'ignorance, vous et vos chefs.
18 Mais Dieu qui, par la bouche de tous les prophètes,
avait annoncé que son Messie souffrirait,
accomplissait ainsi sa parole.
19 Convertissez-vous donc et revenez à Dieu
pour que vos péchés soient effacés. »

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Devant un public juif, l’Apôtre Pierre prononce des paroles sévères ; il rappelle à ses frères leur responsabilité dans la livraison, la condamnation et la mise à mort du Christ. Il leur reproche leur ignorance de ne pas avoir reconnu le Messie de Dieu, du Rédempteur, du Sauveur annoncé dans l’ancien par les Prophètes dans l’ancien Testament. Ignorance d’avoir livré un innocent…
« Responsables mais pas coupables », pourrait-on dire aujourd’hui. De toute manière, il s’agit là d’une erreur historique. Etonnant d'ailleurs que Pierre, lui qui avait renié le Christ par trois fois, prenne un ton si accusateur envers les autres, ceux qui attendaient un Messie-Roi, un gouverneur qui prendrait en charge la gestion des affaires politiques, économiques et sociales. Tout le monde est donc passé à côté, tout le monde a raté le rendez-vous du salut. Et cela nous permet de comprendre la bienveillance de Dieu pour les hommes : c’est lui qui, en toute humilité et dans le silence du Roi serviteur, vient aux hommes. Sur la croix, il demande à son Père d’accorder son pardon à ceux qui ne l’ont pas reconnu, alors qu’il a vécu au milieu d’eux, qu’il a opéré des miracles de toutes sortes : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Mais c’est là aussi une manière de nous faire comprendre que c’est Dieu lui-même qui vient à nous et se laisse « saisir » par notre cœur (certes !) et par notre intelligence : lorsque Jésus ressuscité vient au milieu des disciples enfermés dans le cénacle, il leur donne sa paix, et soufflant sur eux, leur ouvre les yeux à l’intelligence des écritures. Cette vision panoramique du dessein de Dieu pour les hommes affermit leur foi et nourrit d’enthousiasme leur mission d’évangélisation. Oui, ils sont désormais habités par l’Esprit de Dieu, par ce souffle qui vivifie et achève en chacun de nous toute sanctification. Pierre nous invite donc à « réparer » cette première erreur judiciaire — la condamnation du Christ — par notre conversion.

17/04/2009

«… De même que le Père m'a envoyé,
moi aussi, je vous envoie. »

Chers amis, bonjour !

Après cette trêve de quelques mois, il était normal que je revienne vers vous par ces temps de Pâques. Une sorte de résurrection avec Christ… Et je voudrais partager avec vous cette parole de Dieu qui nous est proposée chaque dimanche, parole vivante dont nous nous efforçons d'irriguer nos vies au quotidien.

Nous sommes le deuxième dimanche de Pâques. La liturgie nous propose quatre textes qui nous parlent d'unité, de partage, d'engagement dans l'annonce de l'Evangile, de nouvelle vie d'enfant de Dieu (re)né en Christ ressuscité.
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Première Lecture - Actes des Apôtres 4, 32 – 35

32 La multitude de ceux qui avaient adhéré à la foi
avait un seul cœur et une seule âme ;
et personne ne se disait propriétaire
de ce qu'il possédait,
mais on mettait tout en commun.
33 C'est avec une grande force
que les Apôtres portaient témoignage
de la résurrection du Seigneur Jésus,
et la puissance de la grâce était sur eux tous.
34 Aucun d'entre eux n'était dans la misère,
car tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons
les vendaient,
35 et ils en apportaient le prix
pour le mettre à la disposition des Apôtres.
On en redistribuait une part à chacun des frères
au fur et à mesure de ses besoins.


Plusieurs textes comme celui-ci jalonnent le livre des Actes des Apôtres : c’est à dessein qu’on les appelle les «sommaires», des sortes de mini reportages sur ce qu'était, dans les premiers temps de l'Eglise, la vie de la première communauté chrétienne. L'Esprit-Saint que viennent de recevoir les Apôtres les a transformés dans( et pour) une vie nouvelle et ils portent témoignage. On pourrait croire que les Apôtres décrivent ici les caractéristiques d’un «communisme religieux» avec les notions d’unité et de partage, de non propriété individuelle et même d’auto-dépossession des membres en vue d’éradiquer la misère [ tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, et ils en apportaient le prix pour le mettre à la disposition des apôtres ]. Au-delà de ce formidable partage de biens matériels, il convient de souligner qu’avec la résurrection du Christ s’ouvre l’ère de la foi : «La multitude de ceux qui avaient adhéré à la foi avait un seul cœur et une seule âme». Et c’est bien cette même foi en un seul et même Christ qui irradie la vie matérielle et spirituelle des premiers chrétiens.
L’organisation de l’Eglise aujourd’hui en paroisses et communautés porte-t-elle ce même Esprit de partage ? Certes, les besoins des membres sont immenses et la pauvreté sans commune mesure avec celle des premières heures de l’Eglise. Plusieurs organisations caritatives viennent en soutien à des populations menacées par la famine et les épidémies de par le monde. Cela est fort louable, et il faut l’encourager. Mais rappelons-nous que le partage est aussi urgent dans la proximité de nos communautés : la misère revêt des formes tellement surprenantes qu’il est un devoir pour chacun de nous, chrétien, de comprendre que ce que nous possédons est don de Dieu, un signe de sa bienveillance, et que nous sommes appelés à le partager avec l’autre qui est désormais notre frère en Christ… comme dans la primitive Eglise.
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Psaume 117 ( 118) , 1.4, 16-17, 22-23, 24-25

1 Rendez grâce au Seigneur : il est bon !
Eternel est son amour !
4 Qu'ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur,
Eternel est son amour !

16 Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort !
17 Non, je ne mourrai pas, je vivrai,
pour annoncer les actions du Seigneur.

22 La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d'angle ;
23 c'est là l'œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.

24 Voici le jour que fit le Seigneur,
qu'il soit pour nous jour de fête et de joie !
25 Donne, Seigneur, donne le salut !
Donne, Seigneur, donne la victoire !


Ce psaume 117 (118) fait partie d'un groupe de psaumes dits “de louange“. Les israéliens les chantaient l’occasion de la fête des tentes*. Et le refrain de ce chant était : «Hosanna» (qui signifie précisément “Donne, Seigneur, donne le salut !“. Dieu avait confié à Moïse la mission de libérer son peuple. Ce fut la grande expérience de l’Exode, c’est-à-dire du passage de la servilité à la liberté, le départ d’Egypte pour la Terre Promise. Dieu relève donc des cendres un peuple affaibli et humilié pour le mener dans ses voies et selon son propre dessein. C’est donc tout un peuple qu’il faut entendre clamer : «Non, je ne mourrai pas, je vivrai, pour annoncer les actions du Seigneur» (17). Le peuple d’Israël a découvert au cours de ce long passage l’infinie miséricorde de Dieu en dépit de ses révoltes répétées, de sa désobéissance, de son indiscipline notoire et de son manque de confiance… Il a appris à «craindre» Dieu, c’est-à-dire à l’aimer de tout son cœur et de toute son âme ; il s’est rendu disponible pour recevoir l’«esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de vaillance, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur , et il lui inspirera la crainte du Seigneur» (Is 11, 2).

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(*) La « fête des tentes » tient son nom des tentes sous lesquelles vivait les israëliens chaque année pendant huit jours, en souvenir des campements dans le désert du Sinaï, au cours de la longue marche de l'Exode.


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Deuxième Lecture - 1 Jean 5, 1 - 6

1 Tout homme qui croit que Jésus est le Christ,
celui-là est vraiment né de Dieu ;
tout homme qui aime le Père
aime aussi celui qui est né de lui.
2 Nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu
lorsque nous aimons Dieu
et que nous accomplissons ses commandements.
3 Car l'amour de Dieu, c'est cela :
garder ses commandements.
Ses commandements ne sont pas un fardeau,
4 puisque tout être qui est né de Dieu
est vainqueur du monde.
Et ce qui nous a fait vaincre le monde,
c'est notre foi.
5 Qui donc est vainqueur du monde ?
N'est-ce pas celui qui croit
que Jésus est le Fils de Dieu ?
6 C'est lui, Jésus Christ,
qui est venu par l'eau et par le sang :
pas seulement l'eau,
mais l'eau et le sang.
Et celui qui rend témoignage, c'est l'Esprit,
car l'Esprit est la vérité.


A l’évidence, Jean écrit cette lettre pour mettre en garde certains chrétiens contre les théories de faux maîtres-penseurs. Il rappelle trois points fondamentaux de la foi chrétienne : 1)-Jésus de Nazareth est vraiment Fils de Dieu. 2)- le croyant, le Chrétien, est lui-même né de Dieu, il vit désormais une vie nouvelle. 3)- cette vie nouvelle d'enfant de Dieu consiste à aimer Dieu et les autres.

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EVANGILE - Jean 20, 19 - 31

C'était après la mort de Jésus,
19 le soir du premier jour de la semaine.
Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient,
car ils avaient peur des Juifs.
Jésus vint, et il était là au milieu d'eux.
Il leur dit :
« La paix soit avec vous ! »
20 Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté.
Les disciples furent remplis de joie
en voyant le Seigneur.
21 Jésus leur dit de nouveau :
« La paix soit avec vous !
De même que le Père m'a envoyé,
moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle
et il leur dit :
« Recevez l'Esprit Saint.
Tout homme à qui vous remettrez ses péchés,
ils lui seront remis ;
tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés,
ils lui seront maintenus. »
Or, l'un des Douze, Thomas
(dont le nom signifie : « Jumeau »)
n'était pas avec eux, quand Jésus était venu.
22 Les autres disciples lui disaient :
« Nous avons vu le Seigneur ! »
Mais il leur déclara :
« Si je ne vois pas
dans ses mains la marque des clous,
si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous,
si je ne mets la main dans son côté,
non, je n'y croirai pas. »
23 Huit jours plus tard,
les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison,
et Thomas était avec eux.
Jésus vient
alors que les portes étaient verrouillées,
et il était là au milieu d'eux.
Il dit :
« La paix soit avec vous ! »
24 Puis il dit à Thomas :
« Avance ton doigt ici, et vois mes mains ;
avance ta main, et mets-la dans mon côté :
cesse d'être incrédule,
sois croyant. »
25 Thomas lui dit alors :
« Mon Seigneur et mon Dieu ! »
26 Jésus lui dit :
« Parce que tu m'as vu, tu crois.
Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Il y a encore beaucoup d'autres signes
que Jésus a faits en présence des disciples
et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre.
27 Mais ceux-là y ont été mis
afin que vous croyiez
que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu,
et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.


Ce n’est pas par hasard que l’épisode de cet évangile se passe à Jérusalem, la vite de la paix ! En effet, c’est là que Jésus, le «Prince de la paix» (Is 9) annonce et donne sa paix, le premier jour de la semaine. C’est également le premier jour de la semaine que Marie de Magdala se rendit au sépulcre pour y constater la disparition du corps du Seigneur, mais en réalité sa résurrection. Ce matin de Pâques est jour de création nouvelle, le jour de l’accomplissement du dessin de Dieu pour l’humanité.
C'est aussi ce jour-là, le premier jour de la semaine que le Christ donne l'Esprit à ses disciples. Comme au jour de la première création (Gn 2), Jésus insuffle son Esprit sur les Apôtres ; Lui qui est venu dans le monde pour «rendre témoignage à la vérité» (Jn 18, 37) les envoie désormais en mission de témoignage et d’évangélisation. Il y a urgence : Allez ! partout faites des disciples, des témoins de mon Amour car le monde a soif d’Esprit, le monde a soif de Vérité.