29/02/2008

4ème dimanche de Carême : Changer notre regard, changer notre cœur…

Références bibliques des textes de ce 4ème dimanche du Carême :
  • Lecture du premier livre de Samuel : 16. 1 à 6 et 17. 10 à 13 : "Dieu ne regarde pas comme les hommes car les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur."
  • Psaume 22 :"Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre."
  • Lettre de saint Paul aux Ephésiens : 5. 8 à 14 : "Vous êtes devenus lumière, vivez comme des fils de la lumière.
  • "Evangile selon saint Jean. 9. 1 à 41 :"Tu le vois, c’est lui qui te parle."
Dans le premier texte, Samuel cherche désespérément celui à qui il va donner l’onction sainte. Personne ne pense à David, le petit jeune qui est allé garder les bêtes. D’ailleurs, personne ne s’imagine le voir Roi d’Israël. Pourtant, Dieu « qui ne regarde pas comme les hommes, car les hommes regardent l’apparence mais le Seigneur, regarde le cœur », a d’autres vues : il indique à Samuel celui qui est digne de recevoir son onction : le petit David en personne.

C’est la même proclamation que fait Saint Paul aux Ephésiens. Dieu nous fait la grâce d’accéder à la lumière dont Il est la source vivante, alors sortons de nos cavernes et vivons en fils de lumière dans le monde. Il ne s'agit pas là d'une simple exhortation morale, il s'agit d'un appel à l'exigence apostolique des chrétiens de vivre et d'annoncer l'évangile du Christ dans leurs communautés et au-delà.


Dans l'évangile, Jésus et ses disciples rencontrent un aveuglé-né. Comme d'habitude désormais, plusieurs catégories d’acteurs sont présentes face à Jésus. Dans cet épisode : les disciples, l’aveugle, les parents, les pharisiens. Chacun d’eux se perd en conjectures sur l’origine et la cause de la maladie de l’aveugle (le sort ? les parents ? sa propre faute ? le fruit de son péché ? Dieu lui-même ?). Mais le regard de Jésus sur l’aveugle n’est pas celui des hommes. Ainsi, dans l’acte de guérison de l’aveugle-né, Jésus ne livre pas un signe de pardon, Il manifeste la grandeur et la bonté d’un Dieu qui nous ouvre les yeux pour contempler les merveilles de la création et participer à sa divinité éternelle.

Quelques éléments importants sont à relever dans cette scène : l’aveuglement, symbole de la nuit, la boue qui rappelle notre origine, le recouvrement de la vue qui nous rappelle ou nous annonce notre propre illumination par l’Esprit, le bain dans la piscine de Siloé comme une purification spirituelle.

« Afin que les œuvres de Dieu soient manifestées
» (Jn 9. 3), Jésus offre à l’aveugle-né de faire un cheminement de la foi, par paliers successifs, depuis sa stupeur et son incrédulité en dépit du caractère exceptionnel de ce qui lui arrive, jusqu’à la déclaration de foi au-delà de toutes ses (stu)peurs : « je crois, Seigneur ». Et Jésus de profiter de cette occasion pour annoncer, y compris à ses disciples qui voulaient se l’accaparer : « Je suis venu pour une remise en question » — une décision, précise l’un des sens grecs du terme "crima" »(Jean 9. 39). Jésus vient donc remettre en question l'ancien monde pour mourir et revivre avec Lui dans la gloire. Mais ce n'est pas là chose facile… car en effet si la mort est atroce et nécessaire, la résurrection est glorieuse et triomphante.

Dans ce contexte, l’itinéraire de l’aveugle-né n’est-il pas semblable à nos propres vies : ne nous arrive-t-il pas souvent de ne regarder l’autre que pour son apparence et non pour son intérieur ?… avec nos seuls yeux de pécheurs et non avec le regard de Dieu ? Ne sommes-nous pas enfermés dans les aveuglements de nos certitudes et de notre orgueil, incapables de nous laisser habiter par la grâce divine de Jésus, l’unique source de lumière ? Et si, dans cette montée vers Pâques, nous nous laissions saisir par le pouvoir de guérison de Jésus au cœur de nos vies souvent ténébreuses ou refermées sur nos individualismes. L’ouverture au monde par la vue ne préfigure-t-elle pas cette ouverture de Jésus sur la croix, les bras ouverts pour se donner à
tous les hommes et pour les accueillir ? C’est Dieu qui nous donne de voir, c’est également Lui qui nous donne à voir : puissions-nous changer notre regard sur nous-mêmes, sur les autres et sur le monde… Puissions-nous changer nos cœurs désormais habités par sa grâce !…


Source photo :
Duccio di Buoninsegna. Maestà (back, predella).
La guérison de l’aveugle de naissance. 1308-11. National Gallery, Londres

22/02/2008

3ème dimanche de Carême : sous le signe de l'eau et du don !

Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : 'Donne-moi à boire', c'est toi qui lui aurais demandé, et il t'aurait donné de l'eau vive. »
(extr. Jn 4, 10)


Chers amis,
Sur notre route vers Pâques, trois textes aujourd'hui nous sont proposés en méditation qui portent sur la symbolique de l'eau et la force capitale du don.
Le premier est tiré du Livre de l'Exode (Ex. 17, 3-7). Sous la chaleur du désert à Réphidim, les enfants d'Israël s'emportent contre Moïse : ils ont soif et il n'y a point d'eau. Moïse parle à Dieu qui lui ordonne : "...Tu frapperas le rocher, il en sortira de l'eau, et le peuple boira ! ". Et c'est qu'il advint. Dans cet épisode, Dieu est mis au défi de prouver sa toute puissance et Il le montre. La foi des enfants d'Israël est chancelante, mais réconfortée a posteriori, au vu du miracle. Dieu, c'est le Rocher qui sauve (Ps. 94). Dieu est source de toute bonté, Il est d'abord Amour.

Notons que Moïse donna au lieu précis du jaillissement de l'eau le nom de massa (qui signifie en hébreu "défi"; en lari, kituba ou lingala- des dialectes du Congo - ce mot résonne comme mamba, masa ou mayi i.e. eau)

Dans sa Lettre aux Romains (Rm 5, 1-2.5-8) au contraire, Saint Paul apôtre insiste sur la gratuité du don de Dieu aux hommes en dépit de leur vie pécheresse : "… notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a donné, par la foi, l'accès au monde de la grâce dans lequel nous sommes établis ; et notre orgueil à nous, c'est d'espérer avoir part à la gloire de Dieu" (2).

L'Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 4, 5-42) relate la rencontre de Jésus avec la samaritaine autour d'un puits. Ici également, il est question d'eau et de don. Mais alors que d'habitude c'est l'homme qui demande à Dieu, c'est le contraire qui se produit : "donne-moi à boire" (7), dit-il... et la femme de s'étonner de la requête d'un homme qu'elle ne connaît pas, d'un étranger. Jésus lui répond : " Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : 'Donne-moi à boire', c'est toi qui lui aurais demandé, et il t'aurait donné de l'eau vive... " (10). Puis Il ajoute, "Tout homme qui boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l'eau que moi je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle"(13-14). Et devant la foi réactive de cette femme, devant la puissance de son attente, Jésus se révèle comme le Messie dont la nourriture est de "faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son œuvre". Hors de la Montagne et de Jérusalem, Jésus manifeste son universalité.

Quant aux apôtres, l'essentiel a déjà été dit lorsqu'ils rentrent des courses. Mais ils comprennent qu'ils ne sont plus les seuls à moissonner ce que leur Maître va semer dans sa vie, sa mort et sa résurrection. Jésus ne leur révèle pas encore l'ampleur de la moisson à récolter ni celle de la mission à accomplir. Mais chacun, y compris la samaritaine, doit désormais, à son rythme et selon ses propres dispositions, cheminer vers cette connaissance de Dieu Amour, vers cette reconnaissance du don de Dieu comme source de vie.

Cet échange entre Jésus et la samaritaine est un véritable bouquet. Dieu se montre, Dieu se propose, Dieu s'incruste, Dieu dérange, Dieu laisse du temps pour la maturation, Dieu s'offre, Dieu se donne enfin. De la manifestation extraordinaire et presque "externalisée" de sa puissance dans le désert, Il est devenu un Dieu qui appelle de l'intérieur, un Dieu qui parle au coeur des hommes. Mais en même temps un Dieu qui convie les hommes à participer activement à l'œuvre de son Père, non seulement en moissonnant, mais aussi en semant. Et cette eau, symbole de l'Esprit, dont Il est la source même qui donne vie à la semence, il nous la donne en abondance dan son amour intarissable.

Mais nous, qu'avons-nous fait de cette eau dans laquelle nous avons été lavés lors de notre baptême? Irrigue-t-elle notre vie chrétienne de tous les jours? S'assèche-t-elle dans le désert de nos cœurs ou au contraire en déborde-t-elle pour faire germer en nos frères la semence de l'amour divin? L'image est si belle de considérer que Jésus dans ma vie est cette eau vivifiante que je dois, à chaque instant et autant que faire se peut, rechercher, recueillir, partager et bien "gérer" pour une spiritualité durable et vraie... avec son aide et sa grâce.


20/02/2008

Ecueillé… Luçay-le-Mâle : la chorale Partage en pélerinage


Cher amis,
Depuis bientôt 5 ans, la chorale Partage que j'ai le plaisir d'encadrer depuis sa création en 1989, se rend à Ecueillé et Luçay-le-Mâle dans le Béri, pour partager avec les communautés paroissiales desdits lieux le week end des Missions. Ces rencontres ont chaque fois été très fructueuses en échanges d'expériences spirituelles.


Quelques membres de Partage et de l'équipe des organisateurs.

Et notre chorale porte bien son nom pour ce rendez-vous du donner et du recevoir, pour ces courts instants où chacun fait l'
effort de s'ouvrir à l'autre que soi et s'enrichir de sa différence. Ces séjours à Ecueillé et Luçay-le-Mâle nous ont tous confortés dans la mission apostolique de l'église à tous les niveaux et à quelque rang que l'on appartienne : laïcs, religieux, prêtres… nous sommes tous appelés à annoncer l'Evangile de Dieu et surtout à le vivre au quotidien, intensément, mais simplement aussi.

Voici quelques photos de notre passage dans ces paroisses si chaleureuses et si accueillantes !




17/02/2008

2ème dimanche de Carême : la transfiguration

"Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour; écoutez-le". Entendant cela, les disciples tombèrent la face contre terre et furent saisis d'une grande frayeur. Jésus s'approcha, les toucha et leur dit : "relevez-vous et n'ayez pas peur". (extr. Mat. 17, 1-9).

En ce deuxième dimanche de Carême, l'Eglise nous propose de méditer sur trois textes qui ont en commun de souligner, pour les chrétiens que nous sommes, la force de la parole de Dieu et l'espérance à laquelle nous convie sa promesse. Dans le premier (Gn 12, 1-4), le récit de la vocation d'Abraham nous révèle un Dieu qui promet au patriarche une abondante bénédiction et une immense postérité. Dans le second (2 Tm 1, 8-10), Saint Paul nous exhorte à accomplir l'annonce de l'évangile, dans la fidélité et avec le secours de la grâce de Dieu.

L'épisode de la transfiguration décrit une ambiance extraordinaire, presque excessive. Jésus se montre dans sa gloire. Il ne le fait pas pour impressionner les apôtres qui l'ont accompagné jusque-là. Il se révèle à eux dans ses habits de gloire, parce que telle est sa nature originelle. Par trois fois seulement - il faut le noter -, Il se présentera à eux de façon lumineuse, lors de sa résurrection et de son ascension. Et par trois fois également, la voix du Père se fera entendre, comme dans cet épisode du Mont Thabor, pour lui rendre gloire, à son baptême et au moment de sa passion.

La parole de Jésus est dure à entendre et rude à vivre. Depuis qu'Il les appelés à devenir des "pêcheurs d'hommes", son message aux disciples est plutôt emprunt d'abnégation, de renoncement, de dépassement de soi, de mort nécessaire. La vision éclair du Christ dans son intimité radieuse laisse entrevoir la gloire à laquelle sont conviés ceux qui seront ses élus et témoins de son agonie. Ainsi donc, ceux qui bénéficieront des plus grandes grâces seront ceux qui, à la suite de Jésus et comme Lui, vivront sa douloureuse passion.
... Et si la vision promise par le Christ était d'abord, pour nous, à découvrir et à vivre tout au long du quotidien de nos jours, simplement, et parfois dans le découragement de ne trouver aucun sens à notre quête, aucun repère dans notre errance!... Et si parfois il nous arrivait de nous dire : il n'y a peut-être rien à voir ! Et si en même temps, ce dévoilement servait à nous (r) assurer, qu'au-delà de la souffrance sur le chemin de croix et sur le calvaire, la gloire était réelle et partagée !

Saint Léon Le Grand nous livre une clé de compréhension de la transfiguration :
  • Par cette transfiguration, le Seigneur voulait avant tout prémunir ses disciples contre le scandale de la croix et, en leur révélant toute la grandeur de sa dignité cachée, empêcher que les abaissements de sa passion volontaire ne bouleversent leur foi.
  • Mais il ne prévoyait pas moins de fonder l'espérance de l'Eglise, en faisant découvrir à tout le corps du Christ quelle transformation lui serait accordée; ses membres se promettraient de partager l'honneur qui avait resplendi dans leur chef.
  • Celui que les signes préfiguratifs avaient promis sous le voile des mystères, est montré comme manifeste et évident par la splendeur de sa gloire présente. Comme l'a dit saint Jean, en effet : Après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. En lui s'est accomplie la promesse des figures prophétiques comme la valeur des préceptes de la Loi puisque sa présence, enseigne la vérité de la prophétie, et que sa grâce rend praticables les commandements.

10/02/2008

1er dimanche du Carême




"Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche publiera tes louanges (ps. 50)



Chers amis, bonjour !

Ce premier dimanche du Carême coïncide avec la célébration, demain 11 février, du 150ème anniversaire de l'apparition de la Très Sainte Vierge Marie à la petite Bernadette Soubirous. Mais cette coïncidence n'est pas fortuite.

En effet, en 1858, le Pape de l'époque avait demandé à tous les évêques de favoriser et de soutenir, pendant le temps du Carême, la prédication et l'appel à la prière dans toutes les paroisses de leurs diocèses, y compris en se faisant aider par des prédicateurs venus d'ailleurs. A Tarbes, l'évêque ne trouva pas de prédicateur extérieur. De cette désolation jaillit pourtant la plus merveilleuse des grâces : c'est Marie qui vint au milieu d'eux. La Vierge Marie apparut à la petite Bernadette Soubirous et, à travers elle, toucha le coeur de tous les chrétiens de la paroisse et des environs.

C'est dans ce contexte qu'il convient de saisir la signification particulière de ces apparitions survenues toutes pendant la période du Carême. Marie se montra à Bernadette et, dans leurs rencontres successives, elle fut pour elle pédagogue:
- elle lui inspira confiance,
- elle lui apprit à prier,
- elle l'invita à prendre le chemin de la pénitence, et de la conversion,
- elle la guida jusqu'à la communion pascale
- ...
Ce temps de Carême est donc favorable à l'approfondissement de notre foi et de notre connaissance de Dieu. Et, Marie est celle qui nous conduit à Christ dont elle a partagé la vie tout entière. Ce temps de Carême est aussi celui du renouvellement, du "ressourcement" de notre foi dans l'eucharistie.
Marie nous fait, à travers Bernadette, une merveilleuse promesse. Non pas celle du démon à la femme dans le Jardin de l'Eden, ni même
celle du démon à Jésus lors de la tentation au désert ! "Je ne te promets pas, dit-elle à Bernadette, d'être heureuse dans ce monde, mais dans l'autre". En réalité, Marie ne parle pas seulement du monde à venir, mais de celui qui , dès aujourd'hui, hic et nunc, s'ouvre à nous : celui des béatitudes. La promesse de Marie ancre le chrétien dans la densité de la vie sociale et en église; elle est promesse d'une ouverture à la grande Espérance.


08/02/2008

Le Carême : 40 jours pour entrer en résurrection...

Chers amis,
Depuis mercredi dernier, nous sommes entrés dans la période du Carême, un temps particulier de l’année liturgique. Carême signifie quarantième jour" avant la nuit de Pâques.

Ce mercredi nous ouvre donc cette perspective pascale en nous rappelant que sans le souffle de Dieu qui nous créa de la poussière, nous ne sommes que de pauvres cendres. C’est dans ce sens qu’il conviendra de lire le message des évangiles qui nous seront proposés tout au long de cette période : l’invite à la conversion (
cum vertere = tourner avec) par le jeûne, la prière et le partage trouve son sens dans cette révélation fondamentale : Christ, dont le cœur sera ouvert sur la croix en expiation de nos péchés, est la source véritable de la vie nouvelle à laquelle nous sommes appelés.

Du mercredi des cendres à la nuit de Pâques, ce sont là 40 jours pour nous préparer à entrer en résurrection, à l’image des 40 jours du Christ au désert, à l’image aussi des 40 ans que le peuple hébreu passa au désert, avant d’entrer en Terre Promise.

  • Jeûner aujourd’hui semble "décalé" ou "ringard", en tout cas "pas tendance"... et pourtant c’est bien pendant cette période que Dieu nous exhorte à nous priver du superflu ou de l’insignifiant dans notre vie de tous les jours pour nous laisser habiter par Celui qui est le vrai Pain de vie.
  • Prier ? Oh! que c’est barbant! ...et pourtant c’est bien par la prière que parlons à Dieu, simplement, comme un enfant parle à son père ou à sa mère. Justement, le "Notre Père" est cette conversation avec Dieu que le Christ lui-même nous as laissée. Et si nous en faisions le repère fondamental de notre vie chrétienne en église?
  • Cette conversion, parce qu'elle est profondément intérieure et donc personnelle, ne peut aboutir dans une intégrale solitude; elle doit s'enrichir dans le partage en église, c'est-à-dire en communauté vivante et féconde. Parce qu'Il s'est offert en holocauste pour le salut des hommes, Christ est la mesure du don par excellence. Par la conversion, il ne s'agit pas de tourner avec ou autour de soi-même. Il s'agit au contraire de se laisser prendre par le Christ dans un élan du don de soi, et donc d'ouverture aux autres. Ce difficile mouvement qui nous oblige à sortir de nos individuelles sécurités, nous inscrit dans cette divine folie de l'amour par-delà la raison.

  • Alors, le "Notre Père" prend vraiment corps et devient un engagement quotidiennement renouvelé à chaque instant de notre vie :

    Notre Père qui es aux cieux
    Que je sanctifie ton nom
    Que mes paroles et mes actes participent à la venue de ton règne
    Et que je fasse ta volonté sur la terre comme les élus la font au ciel
    Donne-moi aujourd’hui le pain quotidien
    Pardonne-moi mes offenses comme je pardonne aussi à ceux qui m’ont offensé
    Et ne me soumets pas à la tentation
    Mais délivre-moi du Mal.

    Car c’est à Toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire
    Pour les siècles des siècles. Amen
    _______________________________________________________________

    Je vous propose, pour cette période du Carême, ma méditation au lever et au coucher du soleil :

    Extrait du Ps. 62
    (au lever et au coucher du soleil)

    Toute ma vie, je vais te bénir,
    lever les mains en invoquant ton nom.
    Comme par un festin je serai rassasié ;
    la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.


    Seigneur Jésus,
    - Transfiguré sur la montagne, tu m'apprends l’obéissance dans l’amour.
    - Source de vie, qui me révèles que la croix est le chemin de ta gloire,
    tu apaises ma soif de la vie véritable.
    - Toi, lumière du monde, qui rends la vue aux aveugles,
    je te reconnais Fils de Dieu.

    - Toi, vainqueur de la mort, qui as tiré Lazare du tombeau,
    tu m'appelles avec mes frères à la résurrection.

    Béni sois-tu, Seigneur, pour tout ce que tu sèmes dans ma vie
    et qui doit porter du fruit,
    Béni sois-tu pour la force et l'espérance que tu donnes à tes fils
    en église,
    Béni sois-tu pour le réconfort et la paix que tu apportes à ceux qui souffrent
    dans leur
    chair et dans leur cœur,
    Béni sois-tu pour la gloire éternelle que tu donnes de partager
    à ceux que tu as rappelés auprès de toi.

    Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous,
    Vous êtes bénie entre toutes les femmes,
    et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
    Sainte marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs,
    maintenant et à l'heure de notre mort,
    Amen.

    Pour finir, cette prière :
    Accorde-moi, Dieu tout-puissant, tout au long

    de ce Carême, de progresser dans la connaissance
    de Jésus-Christ et de m'ouvrir à sa lumière
    par une vie de plus en plus fidèle à sa parole.
    Je te le demande en son nom béni,

    Lui qui règne avec Toi dans l’unité du Saint-Esprit,
    maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.


06/02/2008

Ça y est ! Spiritalis Music et Spiritalis TV
ont du contenu…


C'est fait ! Spiritalis Music et Spiritalis TV ont désormais du contenu. Sur le premier, vous pourrez régulièrement écouter mes compositions musicales. Sur le second, vous pourrez visionner tous les reportages que mes correspondants auront réalisés dans les paroisses de Brazzaville et plus particulièrement à St Pierre-Claver, ma paroisse d'origine.

Je partagerai également avec vous les images de mes activités culturelles en France avec la chorale Partage et d'autres ensembles musicaux.

Pour les pro, les partitions musicales ou orchestrales suivront au fur et à mesure de la mise en ligne de mes compositions.

A votre bon cœur !
Bon "visionnage" et bonne écoute… de la vidéo ci-après : la chorale Tanga-ni-Tanga de St Pierre-Claver de Brazzaville (CONGO).