09/10/2008

Allons ! Rassemblons-nous
aux noces de l'Agneau…

Bonjour !
En ce 28ème dimanche du temps ordinaire, nous sommes à la noce, à la fête. Dans les textes qui nous sont proposés, il est question de repas festif. Nous y sommes tous conviés, les bons et les méchants, les riches et les pauvres, le juif, le chrétien et le païen… A travers et au-delà du peuple d'Israël, Dieu annonce la réconciliation de l'humanité tout entière dans la paix et la fraternité.
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Livre d'Isaïe (Is 25, 6-9)

25

06i Ce jour-là, le Seigneur, Dieu de l'univers, préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés.
07 Il enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples
et le linceul qui couvrait toutes les nations.
08 Il détruira la mort pour toujours.
Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages,
et par toute la terre il effacera l'humiliation de son peuple ;
c'est lui qui l'a promis.
09 Et ce jour-là, on dira :
« Voici notre Dieu,
en lui nous espérions, et il nous a sauvés ;
c'est lui le Seigneur,
en lui nous espérions ;
exultons, réjouissons-nous :
il nous a sauvés ! »
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Dans le Livre d’Isaïe, les chapitres 24 à 27 visent, au-delà des évènements proches, un jugement final de Dieu dont il donne une description particulièrement poétique, entrecoupée de psaumes de supplication et d’action de grâces. C’est pourquoi ils forment ce qu’on appelle «l’Apocalypse d’Isaïe».
Cette description du festin messianique nous dévoile le contexte de la fin de l’histoire, celle-ci se manifestant à travers une humanité pacifiée et unifiée en Dieu. Mais, à l’échelle du peuple d’Israël, elle magnifie également la fin de l’exil et le recouvrement de la liberté. Aux pleurs succèdent la joie et la fraternité, à la guerre la paix, à la famine l’opulence. Ce poème constitue en réalité l’aspect favorable de ce denier jugement, après l’annonce de la destruction de la ville. Le salut et le festin sont annoncés ici à «tous les peuples»; de même, le Seigneur Dieu enlèvera «le suaire qui ensevelissait toutes les nations», et «il fera disparaître la mort».
Difficile [cependant !] de comprendre cette dernière prophétie 6 siècles avant la résurrection de Jésus-Christ. Elle sera d’ailleurs reprise par d’autres prophètes, Osée par exemple: «Et je les délivrerais de la puissance du shéol! Je les sauverais de la mort!» (13, 14) — ou Ezéchiel dans la prophétie des “Ossements desséchés“ dans laquelle Dieu annonce la restauration messianique d’Israël: «Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez, et je vous installerai sur votre sol, et vous saurez que moi, Yavhé, j’ai dit et je fais» (37, 14). Saint Jean décrira la même vision: «…Car l’Agneau qui se tient au milieu du trône sera leur pasteur et les conduira aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux» (Jn Ap 7, 17). C’est cette même allégresse que décrira saint Matthieu dans la parabole du festin (voir Mt 22, 2-10p).

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