01/10/2008

Dieu n'est jamais en colère !

Bonjour !
En ce 27ème dimanche du temps ordinaire, la liturgie nous propose trois textes sur le thème de la vigne (depuis bientôt deux dimanches, d'aileurs !), cependant que la Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens nous exhorte à mettre en pratique les enseignements que nous recevons pour obtenir la paix de Dieu. La parabole des métayers extraite de l'Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 21, 33-43) nous invite particulièrement à méditer le sens de l'histoire du salut.
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Livre d'Isaïe (Is 5, 1-7)
5
01 Je chanterai pour mon ami
le chant du bien-aimé à sa vigne.
Mon ami avait une vigne
sur un coteau plantureux.
02 Il en retourna la terre et en retira les pierres,
pour y mettre un plant de qualité.
Au milieu, il bâtit une tour de garde
et creusa aussi un pressoir.
Il en attendait de beaux raisins,
mais elle en donna de mauvais.
03 Et maintenant, habitants de Jérusalem, hommes de Juda,
soyez donc juges entre moi et ma vigne !
04 Pouvais-je faire pour ma vigne
plus que je n'ai fait ?
J'attendais de beaux raisins,
pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ?
05 Eh bien, je vais vous apprendre
ce que je vais faire de ma vigne :
enlever sa clôture
pour qu'elle soit dévorée par les animaux,
ouvrir une brèche dans son mur
pour qu'elle soit piétinée.
06 J'en ferai une pente désolée ;
elle ne sera ni taillée ni sarclée,
il y poussera des épines et des ronces ;
j'interdirai aux nuages
d'y faire tomber la pluie.
07 La vigne du Seigneur de l'univers,
c'est la maison d'Israël.
Le plant qu'il chérissait,
ce sont les hommes de Juda.
Il en attendait le droit,
et voici l'iniquité ;
il en attendait la justice,
et voici les cris de détresse.
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Ce texte d’Isaïe a été probablement écrit, au tout début de son ministère, à l’occasion de la fête des vendanges. Le thème de la vigne (c’est-à-dire d’Israël), que l’on aperçoit déjà dans le Livre du Deutéronome (32, 32-33) et dans celui de la Sagesse (24, 17) avait ré-émergé chez Osée (10, 1) ; il sera repris par Jérémie (2, 21 ; 5, 10 ; 6, 9 ; 12, 10), puis par Ezéchiel (15, 1-8 ; 17, 3-10 ; 19, 10-14). Plus tard, Jésus lui-même le reprendra et le transposera dans la parabole des “vignerons rebelles et homicides“ [l’Evangile de ce dimanche] et celle du “figuier asséché“. En Jean (15, 1-2), Jésus révèlera le mystère de la “vraie vigne“, [«Je suis le vrai cep et mon Père est le vigneron»] image du Royaume des Cieux, faisant alors du “fruit de la vigne“ l’Eucharistie de la nouvelle Alliance. Ce fruit est bien la sainteté d’une vie fidèle aux commandements de Dieu, particulièrement celui de l’amour.

Pour bien comprendre ce texte d'Isaïe, que l'on nomme à dessein “ Le chant de la vigne“, il est important de le re-situer dans le cadre global de la pensée et de la mission du prophète. Cette page de
"bible-service" que je vous recommande est tout à fait concise et pédagogique à cette fin.

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