04/11/2008

Le Seigneur accorde à ses élus grâce et miséricorde…

Bonjour !
Nous sommes le 2 novembre, le jour de la commémoration des fidèles défunts. La liturgie nous offre plusieurs possibilités de textes; nous avons avons choisi de vous proposer en méditation ce merveilleux extrait du Livre de la Sagesse 2, 1-4 a. 22-23 ; 3, 1-9
__________________________________________________________________

Première lecture


2, 1 Les impies ne sont pas dans la vérité
lorsqu'ils raisonnent ainsi en eux-mêmes :
« Notre existence est brève et triste,
rien ne peut guérir l'homme au terme de sa vie,
on n'a jamais vu personne revenir du séjour des morts.
2 Nous sommes nés par hasard,
et après, nous serons comme si nous n'avions pas existé ;
le souffle de nos narines s'évanouit comme la fumée,
et la pensée est une étincelle
qui jaillit du battement de notre cœur :
3 si elle s'éteint, le corps s'en ira en cendres,
et l'esprit se dissipera comme une brise légère.
4 Avec le temps, notre nom tombera dans l'oubli,
et personne ne se rappellera ce que nous aurons fait. »
22 Ils ne connaissent pas les secrets de Dieu,
ils n'espèrent pas que la sainteté puisse être récompensée,
ils n'estiment pas qu'une âme irréprochable
puisse être glorifiée.
23 Or, Dieu a créé l'homme pour une existence impérissable,
il a fait de lui une image
de ce qu'il est en lui-même.
3, 1 La vie des justes est dans la main de Dieu,
aucun tourment n'a de prise sur eux.
2 Celui qui ne réfléchit pas
s'est imaginé qu'ils étaient morts ;
leur départ de ce monde
a passé pour un malheur ;
3 quand ils nous ont quittés,
on les croyait anéantis,
alors qu'ils sont dans la paix.
4 Aux yeux des hommes, ils subissaient un châtiment,
mais par leur espérance ils avaient déjà l'immortalité.
5 Ce qu'ils ont eu à souffrir était peu de chose
auprès du bonheur dont ils seront comblés,
car Dieu les a mis à l'épreuve
et les a reconnus dignes de lui.
6 Comme on passe l'or au feu du creuset,
il a éprouvé leur valeur ;
comme un sacrifice offert sans réserve,
il les a accueillis.
7 Au jour de sa visite, ils resplendiront,
ils étincelleront comme un feu qui couve à travers la paille.
8 Ils seront les juges des nations et les maîtres des peuples,
et le Seigneur règnera sur eux pour toujours.
9 Ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur
comprendront la vérité ;
ceux qui sont fidèles resteront avec lui dans son amour,
car il accorde à ses élus grâce et miséricorde.
__________________________________________________________________

Deux attitudes face à la mort : les impies (c’est-à-dire les incroyants) qui pensent que, avec le temps, notre nom tombera dans l’oubli [“…on n'a jamais vu personne revenir du séjour des morts...“] et les juifs croyants, les justes dont la vie est «dans la main de Dieu», car «aucun tourment n'a de prise sur eux». L’auteur de ce texte va au-delà de la seule immortalité de l’âme, récompense de l’espérance des justes, des élus (ceux qui ont mis leur confiance dans le Seigneur): il annonce la résurrection de la chair, la résurrection des morts, «au jour de sa visite, ils resplendiront, ils étincelleront comme un feu qui couve à travers la paille…», car «les justes vivent pour toujours…» Sg 5, 15-16. La fidélité de Dieu et sa bienveillance pour les hommes sont si grandes qu’il va jusqu’à ressusciter ceux qui lui sont fidèles. La mort n’est donc plus la fin de tout : notre Dieu n’est pas le Dieu des morts, il est le Dieu des vivants.

Aucun commentaire: