12/11/2008

"Veillez, car vous ne savez ni le jour ni l’heure…"

La seconde lecture de ce dimanche est extraite de la Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens (1Th 5, 1-6)

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01 Frères, au sujet de la venue du Seigneur, il n'est pas nécessaire qu'on vous parle de délais ou de dates.
02 Vous savez très bien que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit.
03 Quand les gens diront : « Quelle paix ! quelle tranquillité ! », c'est alors que, tout à coup, la catastrophe s'abattra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte : ils ne pourront pas y échapper.
04 Mais vous, frères, comme vous n'êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur.
05 En effet, vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour ; nous n'appartenons pas à la nuit et aux ténèbres.
06 Alors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres.
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Quelques pistes pour notre méditation

«Veillez, car vous ne savez ni le jour ni l’heure…». Oui, la vigilance est recommandée en attendant l’avènement du Seigneur. Inutile de parler de délai ou de dates, comme le dit Paul. L’image est très forte de comparer le seigneur à un voleur en pleine nuit. Un voleur ne prévient pas de son passage dans vos murs et en général il ne le fait pas au grand jour. Dans toute célébration liturgique, à l’anamnèse, nous proclamons que «Christ est venu, Christ est né, Christ a souffert, Christ est mort, Christ est ressuscité, Christ est vivant, Christ reviendra, Christ est là».
En effet, le Christ lui-même avait déjà mis en garde ses disciples sur le moment non programmé de son retour. Il parlait des “Temps“, des “Moments“ pour décrire son Avènement dernier qu’il faut attendre en veillant (voir Mt 24, 36 +, 42 +, 50). Paul l’avait déjà annoncé à toutes les communautés qu’il a évangélisées (1 Co 16, 13 — Col 4, 2 — 1 P 1, 13 et 5, 8 ): le temps est court. On peut même voir qu’à des périodes longuement séparées, Jérémie et Jean en ont également parlé: c‘est lorsqu’on croit vivre en paix et en sécurité, dans le confort et l’insouciance, qu’on relâche la garde «Ils pansent la blessure de mon peuple à la légère, en disant Paix, paix ! [Jr 5, 14], alors qu’il n’y a point de paix», s’indigne le prophète en faisant allusion aux promesses des faux prophètes. Ces derniers, en effet, parlent de la paix de manière simpliste, seulement comme une absence de danger, alors qu’elle doit être rappelée comme un idéal de bonheur dans la prospérité individuelle et collective et dans l’harmonie sociale, cet idéal que réalisera la paix messianique) — «Allons ! Rappelle-toi de quel cœur tu accueillis la parole ; garde-la et repens-toi. Car si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur sans que tu saches à quelle heure je te surprendrai» (Jn 3, 3). Que ce soit en rappelant les “Jours de Noél“ ou en utilisant “la parabole des dix vierges(voir Mt) , ou chez Luc (13, 25) avec celle de “La porte étroite, le rejet des Juifs infidèles et l’appel des païens(«Dès que le Maître de maison se sera levé et aura fermé la porte, et que, restés dehors, vous vous serez mis à frapper à la porte en disant: “Seigneur, ouvre-nous“, il vous répondra : “je ne sais d’où vous êtes“»), le message est le même: l’attente du Seigneur doit être un moment actif de notre sanctification en Christ.

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