04/11/2008

Garder l'espérance
en vue de la délivrance de notre corps…


Lettre de saint Paul aux Romains : 8. 18 à 23: "La gloire que Dieu va bientôt révéler en nous."
C'est la deuxième lecture qui nous est proposée en ce jour de commémoration de tous nos défunts.

Frères,
18 j'estime qu'il n'y a pas de commune mesure
entre les souffrances du temps présent
et la gloire que Dieu va bientôt révéler en nous.
19 En effet, la création aspire de toutes ses forces
à voir cette révélation des fils de Dieu.
20 Car la création a été livrée au pouvoir du néant,
non parce qu'elle l'a voulu,
mais à cause de celui qui l'a livrée à ce pouvoir.
Pourtant, elle a gardé l'espérance
21 d'être, elle aussi, libérée de l'esclavage,
de la dégradation inévitable,
pour connaître la liberté,
la gloire des enfants de Dieu.
22 Nous le savons bien,
la création tout entière crie sa souffrance,
elle passe par les douleurs d'un enfantement qui dure encore.
23 Et elle n'est pas seule.
Nous aussi nous crions en nous-mêmes notre souffrance ;
nous avons commencé par recevoir le Saint Esprit,
mais nous attendons notre adoption
et la délivrance de notre corps.
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Cette lettre de Paul est empreinte de ce qui constitue la trame fondamentale de son enseignement: la résurrection du Christ. Elle est la clé de notre foi. Si Christ n’était pas ressuscité, s’il n’était pas sorti vainqueur de la mort, alors vaine serait notre foi, stérile notre espérance. Par le péché, la création a été livrée au pouvoir du néant et de la dégradation. Et c’est dans cet esclavage qu’elle est enfermée, comme vouée à la mort. Pourtant, dans son infinie miséricorde, Dieu n’a pas voulu sa perte définitive: il l’a inscrite dans ce fantastique mouvement de libération progressif, dans cette aspiration vers la liberté. Pour nous les hommes et pour notre salut, les tribulations, les douleurs de l’enfantement, les souffrances de toutes sortes ne sont rien en comparaison avec le bonheur des promesses du Christ. Cette attente, cette espérance active de notre entière transformation en et par Christ, elle est déjà en marche depuis le commencement du projet divin: «Nous avons commencé par recevoir le Saint Esprit, mais nous attendons notre adoption et la délivrance de notre corps.» Ainsi donc, la mort n’est plus une insoluble énigme: «si nous souffrons avec lui (Christ), avec lui nous vivrons ; si nous mourrons avec lui, avec lui nous règnerons», déclare Paul. Telle est notre devise de croyants, d’enfants de Dieu en qui l’Esprit-Saint a été insufflé pour achever toute sanctification.


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