27/11/2008

Etre veilleur et éveilleur dans une attente active…
car le Seigneur viendra comme un “voleur“ !

Bonjour !
Nous entrons aujourd’hui dans le temps de l’Avent, celui de l’attente de la venue du Seigneur : Noël approche, le compte à rebours a commencé. Dans quelques temps, les rues des villes s’illumineront de milles couleurs. Noël sera bientôt en réclame et en rayons dans les super-marchés pour donner de la fébrilité et du rêve. Oui, c’est souvent de la sorte que l’on oublie que Noël est avant tout un rendez-vous : celui de la rencontre de Dieu avec l’humanité. Le temps de l’Avent que nous commençons aujourd’hui en même temps que le début de l’année liturgique nous prépare à la venue du Seigneur. Dieu appelle chacun de nous, ainsi que son peuple tout entier à l’évènement fondateur du salut de tous les hommes. L'Evangile de ce dimanche est extrait de saint Marc (Mc 13, 33-37) :
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13

33i Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Prenez garde, veillez : car vous ne savez pas quand viendra le moment.
34 Il en est comme d'un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et recommandé au portier de veiller.
35 Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin.
36 Il peut arriver à l'improviste et vous trouver endormis.
37 Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »
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«Veillez, car vous ne savez pas quand viendra le Maître de la Maison… Veillez et priez dans l’attente du Seigneur…»

Dieu vient, il va venir chez nous et se faire l’un de nous pour que, à notre tour, nous allions vers lui. Voilà la Bonne Nouvelle à accueillir et à partager. Dans notre monde où l’on cherche à réduire les temps d’attente pour gagner du temps, la Parole de Dieu nous invite, en ce premier dimanche de l’Avent, à entrer dans une attente constructive, celle qui forme, qui prépare, une attente qui est un appel à veiller.
Bien souvent, nous tombons dans les pièges que nous distillent nos sociétés à doses homéopathiques: information foisonnante et ambigüe, publicité abondante et agressives pour succomber aux faux bonheurs de la consommation, drogues de toutes sortes qui endorment les consciences ou les appâtent pour un confort dérisoire et passager… il n’est pas jusqu’à notre imaginaire qui ne soit atteint par cette folie matérialiste qui nous sèvre du goût de l’invisible, de l’au-delà de ce monde et de nous-mêmes. Face à toutes ces quêtes de bonheur où l’homme se trouve décentré et écartelé, l’Eglise nous annonce que seule la quête et l’attente de Dieu peuvent faire naître et grandir en nous le vrai désir, le désir du Vrai. Car cette attente-là est le chemin où notre propre désir rencontre l’appel de Dieu.
Il ne nous a pas échappé que l’Evangile de ce dimanche est court, très court même. Pourtant, par quatre fois, dans ces quelques versets seulement, Marc emploie le verbe «veiller». Ainsi donc, si l’Avent est le temps de l’attente, il est aussi le temps des veilleurs: nous attendons celui qui vient. Naturellement, il est déjà venu il y a 2000 ans prendre chair dans notre monde, partager notre condition d’homme et notre histoire. Mais il vient encore chaque jour dans nos vies, et il viendra à la fin des temps au Jour du Jugement. Maintenant encore Christ de cesse de frapper à nos portes parce qu’il veut habiter chez nous, en nous; il veut vivre avec nous une communion toujours plus parfaite en nous communiquant sa propre vie divine.
Alors, dans l’attente de sa venue, veillons ! Accueillons ce temps de l’Avent comme le premier cadeau de Noël. Veillons, même si parfois ou même souvent nous nous sentons impuissants face aux multiples courants qui nous tourmentent et nous emportent «ailleurs» que vers Dieu. Notre monde est à l’heure de choix fondamentaux pour son devenir. Il ne s’agit pas, par exemple, de simples rafistolages convenus pour une crise financière qui oublient les hommes et des femmes derrière des formules mathématiques et des montages froids. Non ! il s’agit de véritables choix de vie et de destinée individuelle et collective pour maintenant et pour l’au-delà. Seule la Parole de Dieu peut nous y aider. A temps et à contre-temps, annonçons celui qui vient et que nous attendons. Oui, notre attente est fructueuse parce que porteuse de vie et d’espérance. Celui que nous attendons est à la fois grand et petit, il est Roi et serviteur. Alors, soyons veilleurs et éveilleurs au cœur de notre monde à faire revivre d’un Esprit nouveau.

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