07/07/2008

Venez à moi… venez vivre de mon amour !

Bonjour ! et bienvenue sur mon blog.
Le texte de l'Evangile de ce 14ème dimanche ordinaire est un message de confiance de Jésus à ses disciples (certes!), mais surtout à tous ses compatriotes qui croulent sous le poids des obligations tatillonnes de l'ancienne loi, celle que scribes et pharisiens exploitent avec perfidie dans le but inavoué de semer la terreur morale, la suspicion civique et l'opprobre. Mais quelle sont donc la particularité et l'originalité de la nouvelle loi que propose Jésus ?
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Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 11, 25-30)

11
25 En ce temps-là, Jésus prit la parole : «Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits.
26 Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
27 Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler.
28 «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
29 Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos.
30 Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger.»
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Quelques repères pour notre méditation

Cet Evangile est à replacer dans son contexte particulier : depuis quelques temps, Jésus a commencé sa prédication et cela se passe plutôt bien. Mais voici que pour la première fois il se heurte au refus de la foi en lui par la majorité de ses auditeurs et ce, quand bien même il ait accompli des miracles. Les gens doutent de sa divinité. Alors, il transforme cette situation d’échec évident en occasion de prière : il fait monter vers son Père une prière de louange pour la conversion espérée de cette majorité, mais aussi pour soutenir la petite minorité qui a tenu bon et le suit encore. «Prenez mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos».

En principe, lorsque des animaux portent le joug, ils sont sous attelage ; ils perdent en quelque sorte leur liberté individuelle pour con-juguer leur force avec celle des autres membres de l’attelage. ils sont attachés, liés les uns aux autres… Ici le joug représente le carcan des obligations tatillonnes dont les scribes et les pharisiens affublaient les juifs dans le service de la Torah. A contrario, le joug de Jésus est léger à porter : c’est son amour que lui-même nous donne la force de vivre. Jésus a des paroles tranchantes : il annonce un monde nouveau et une loi nouvelle, il s’identifie à Dieu (ce qui énerve au plus degré les scribes et les pharisiens), et le repos qu’il promet trouve écho auprès des «tout-petits» à qui son Père, Seigneur du ciel et de la terre, a révélé sa sagesse. «Car je suis doux et humble de cœur» : on retrouve ici les mêmes qualificatifs du Messie que chez Zacharie. De plus, il énonce et annonce en même temps son intimité avec son Père («Tout m'a été confié par mon Père»)ainsi que sa relation exclusive avec lui : nul n’a accès au Père si ce n’est par lui, tant du point de vue de la connaissance («personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler»)… car en effet, lui et le Père ne sont qu’Un. La force de ce texte réside dans ce qu’il contient en substance les prémices des Béatitudes…

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