Voici les textes que la liturgie nous propose en ce 28ème dimanche du temps ordinaire de l’année B :
- La Sagesse 7, 7-11 — Les Trésors de la Sagesse
- Le psaume 89 (90) — Que nos cœurs pénètrent la sagesse
- Lettre aux Hébreux 4, 12-13 — La parole de Dieu est pénétrante
- Evangile selon saint Marc 10, 17-30 — Le jeune homme riche
PREMIERE LECTURE : Sagesse 7, 7-11
J'ai supplié, et l'esprit de la Sagesse est venu en moi.
à côté d'elle, j'ai tenu pour rien la richesse ;
tout l'or du monde auprès d'elle n'est qu'un peu de sable,
et, en face d'elle, l'argent sera regardé comme de la boue.
je l'ai choisie de préférence à la lumière,
parce que sa clarté ne s'éteint pas.
et par ses mains une richesse incalculable.
• Tout pouvoir véritable vient de Dieu et c’est lui qui le donne ; c’est donc lui qui examinera la conduite et scrutera le dessein de tout intendant (car, en effet, l’homme de pouvoir n’est qu’un gestionnaire sous l’autorité du Très Haut): «Si donc, intendants de son royaume, vous n’avez ni gouverné selon sa droiture, ni observé la loi, ni servi le dessein de Dieu, il fondra sur vous d’une manière terrible et rapide» (Sg 6, 4-5). Salomon sait, sur la foi des prophètes qui l’ont précédé (particulièrement Job), que la colère de Dieu est terrible et son jugement irrévocable. C’est donc une mise en garde qu’il lance aux gouvernants des peuples.
• Les rois doivent rechercher la Sagesse, car la Sagesse c’est Dieu lui-même. Elle n’est pas innée à l’homme… elle se laisse trouver, «elle-même va s’en va trouver partout chercher ceux qui sont dignes d’elle… elle va au devant de toutes leurs pensées» (Sg 6, 16). Nous percevons ici l’idée de la « grâce prévenante » et de l’amour qui implique l’obéissance. Oui, les rois ne sont que des hommes faibles et petits devant Dieu.
• La Sagesse est incomparable avec toute autre richesse de ce monde, elle est infiniment plus riche que toutes la connaissance encyclopédique des savant (l’auteur énumère plus loin 21 attributs de la Sagesse, 7x3 = le chiffre de la perfection par excellence). Elle doit faire l’objet d’une quête perpétuelle qui fera la joie de ceux qui se laissent habiter par elle. Car elle est la lumière même.
Dans la prière (inspirée de celle du Salomon historique) pour demander la Sagesse, l’auteur pose les points d’attente d’une théologie du Verbe, de l’Esprit qui est animateur, sanctificateur et inspirateur. Cette Sagesse que l’on peut identifier à l’Esprit de Dieu est Parole vivante appelée à devenir «la compagne de la vie», «la conseillère aux jours heureux», «la consolatrice dans les soucis et peines» de tout gouvernant certes ! («… Alors mes œuvres te seront agréables, je gouvernerai ton peuple avec justice et je serai digne du trône de mon père » Sg 9, 12), mais aussi de tout homme qui se met en présence de Dieu et se laisse guider par son Esprit.
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