« Elle est vivante la Parole de Dieu. »

Deuxième Lecture - Hébreux 4, 12 - 13

12 Elle est vivante, la parole de Dieu,
énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants ;
elle pénètre au plus profond de l'âme,
jusqu'aux jointures et jusqu'aux moelles ;
elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Pas une créature n'échappe à ses yeux,
13 tout est nu devant elle, dominé par son regard ;
nous aurons à lui rendre des comptes.

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En lisant ce texte, j’ai de prime abord eu froid dans le dos. Dieu y est décrit comme un "Big brother", un laser qui scrute le moindre détail de la vie de l’homme. En réalité, il ne faut pas l’entendre ainsi. Dieu créa l’homme libre, et tel demeure le projet de Dieu envers celui qu’il a placé au-dessus de toutes les œuvres créées. Dieu créa le monde par la Parole parce qu’il est une parole vivante. «Au commencement le Verbe était et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Tout fut par lui et sans lui rien ne fut. De tout être il était la vie et la vie était la lumière des hommes et la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres n’ont pu l’atteindre.» (Jn 1, 1-5). C’est cette parole qui, comme la sagesse dans l’Ancien Testament (cf. Pr 8, 22 + Sg 7, 22) par qui tout fut créé et qui fut envoyée sur terre pour y révéler les secrets de la volonté divine et transmettre au monde un message de salut.

Quelques paragraphes auparavant, Paul indique les voies et moyens pour entrer dans le repos de Dieu, et il rappelle à plusieurs reprises: «Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs comme cela s’est produit dans la Querelle» (He 3, 15), c’est-à-dire à la sortie d’Egypte. Oui, cette parole de Dieu s’est faite chair en la personne du Christ grand Prêtre compatissant. L’écoute et le témoignage de cette Parole sont les deux bouts de notre profession de foi, celle que nous devons tenir quelles que soient les situations. Parce que le Christ a vécu notre condition humaine, excepté le péché, notre humanité a été attestée en lui par toute sa vie terrestre: c’est là un fait historique dont nous devons nous réjouir. Et Paul de conclure par cette exhortation: «Avançons donc avec assurance vers le trône de la grâce afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour une aide opportune» (16).