18/09/2009

« Les âmes des justes sont dans la main de Dieu,
aucun tourment ne les atteindra »…

Cher amis, bonjour !

En ce 25ème dimanche du temps ordinaire, la liturgie nous propose les textes suivants:

- Première lecture : Sagesse 2,12.17-20 — Complot des méchants

- Le psaume 53 : 3-5.7b.6.8 — Seigneur, à mon aide!

- La Lettre de St Jacques : 3,16 - 4, 3 — La sagesse et la jalousie

- L'Evangile de J.-C. selon St Marc : 9, 30-37 — Annonce de la Passion

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PREMIERE LECTURE - Sagesse 2,12... 20


Ceux qui méditent le mal se disent en eux-mêmes:
12 « Attirons le juste dans un piège,
car il nous contrarie,
il s'oppose à notre conduite,
il nous reproche de désobéir à la loi de Dieu
et nous accuse d'abandonner nos traditions.
17 Voyons si ses paroles sont vraies,
regardons où il aboutira.
18 Si ce juste est fils de Dieu,
Dieu l'assistera, et le délivrera de ses adversaires.
19 Soumettons-le à des outrages et à des tourments;
nous saurons ce que vaut sa douceur,
nous éprouverons sa patience.
20 Condamnons-le à une mort infâme,
puisque, dit-il, quelqu'un veillera sur lui. »

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Ce texte est un encouragement à rester fidèle à la Loi de Dieu. En effet, dans le contexte social de la colonie juive vivant en terre égyptienne et imprégnés de la culture grecque dominante (environ trois siècles avant la naissance de Jésus-Christ), le respect des traditions et l’exercice de la foi devenaient un enjeu majeur. Le risque était réel, dans cette intégration inéluctable, d’abandonner les valeurs ancestrales et de s’adonner à la pratique de religions non juives. Or la fidélité à Dieu n’est pas chose aisément acceptée par ceux qu’on appelle «les impies», c’est-à-dire ceux qui n’ont pour dieu que la recherche de la jouissance immédiate de tous les plaisirs de la vie. Le juste, dans ce cas, est mal perçu, parce que «donneur de leçons», «d’empêcheur de tourner en rond»: il est le repère d’une certaine norme du Bien, du Vrai et de l’inaltérable. C’est pour cela qu’il sera montré du doigt, mis à l’épreuve et même persécuté.
Mais encore une fois, l’auteur de ce Livre de la Sagesse, probablement un croyant, s’emploie à rappeler à ceux qui, en dépit de tous les outrages et de toutes les railleries, continuent d’obéir et de garder les traditions, persévèrent dans l’obéissance de la Loi divine et vivent jusqu’au bout leur foi, que
«Dieu ne les abandonnera pas», car leurs âmes sont entre ses mains.
Rapportés à notre époque, ces mots de la Sagesse sont plus qu’éloquents. Le pluri-culturalisme de notre monde ouvert nous pousse parfois à taire nos croyances et notre foi, y compris dans ses manifestations ritualisées: aller à la messe? participer à des assemblées de prière? se marier à l’église? se confesser? faire son signe de la croix? prier ouvertement? mais quelle “ringardise“ que tout cela ! alors, nous cachons tout ce qui nous singularise du point de vue des fondements de notre existence… et l’on se fait
«tiède». Or, justement, Dieu n’aime pas les personnes tièdes, il les vomit. Bien entendu, il ne s’agit pas de ne s’en tenir qu’à des signes et gestes dénués de tout sens, mais c’est à cela aussi que les autres nous reconnaissent et nous identifient. Le véritable signe d’appartenance à Dieu, la marque indéniable de ses disciples et de ses fidèles, c’est la pratique de son amour dans la double relation de la verticalité (le culte que nous rendons à notre Dieu-Amour) et de l’horizontalité (la charité fraternelle non seulement entre membres de nos communautés chrétiennes, mais aussi au-delà, à l’attention de ceux qui ne croient pas en Dieu et qui, parfois même, le combattent — les impies, par exemple). Oui, la sagesse véritable, c’est notre fidélité à la Loi divine.

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