03/08/2009

Reconnaître la présence de Dieu dans nos vies
et lui faire confiance…

Chers amis, bonjour !
Voici les références bibliques des textes qui nous sont proposés pour ce dimanche 2 août 2009.
Livre de l'Exode : 2. 4 à 15 " C'est le pain que le Seigneur vous donne à manger."
Psaume 77 : " Pour les nourrir il fait pleuvoir la manne."
Lettre se saint Paul aux Éphésiens : 4. 17 à 24 : "Laissez-vous guider par un esprit renouvelé."
Évangile selon saint Jean : Jean. 6. 24 à 35 : " Je suis le Pain de la Vie."
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PREMIERE LECTURE - Livre de l'Exode 16, 2-4. 12-15
2 Dans le désert, toute la communauté des fils d'Israël
récriminait contre Moïse et son frère Aaron.
3 Les fils d'Israël leur dirent :
« Ah ! Il aurait mieux valu mourir
de la main du Seigneur, au pays d'Egypte,
quand nous étions assis près des marmites de viande,
quand nous mangions du pain à satiété !
Vous nous avez fait sortir dans ce désert
pour faire mourir de faim tout ce peuple assemblé ! »
4 Le Seigneur dit à Moïse :
« Voici que, du ciel, je vais faire pleuvoir du pain.
Le peuple sortira
pour recueillir chaque jour sa ration quotidienne,
et ainsi je vais le mettre à l'épreuve :
je verrai s'il obéit, ou non, à ma loi.
12 J'ai entendu les récriminations des fils d'Israël.
Tu leur diras :
Après le coucher du soleil, vous mangerez de la viande
et, le lendemain matin, vous aurez du pain à satiété.
Vous reconnaîtrez alors
que moi, le Seigneur, je suis votre Dieu. »
13 Le soir même, surgit un vol de cailles qui recouvrirent le camp ;
et, le lendemain matin,
il y avait une couche de rosée autour du camp.
14 Lorsque la couche de rosée s'évapora,
il y avait, à la surface du désert, une fine croûte,
quelque chose de fin comme du givre, sur le sol.
15 Quand ils virent cela,
les fils d'Israël se dirent l'un à l'autre :
« Mann hou ? » ce qui veut dire : « Qu'est-ce que c'est ? »
car ils ne savaient pas ce que c'était.
Moïse leur dit :
« C'est le pain que le Seigneur vous donne à manger. »
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Il faut bien resituer le contexte des événements qui sont relatés dans cet extrait de l’Exode. La communauté des enfants d’Israël a été sortie d’Egypte grâce à l’intervention miraculeuse de Yavhé qui a agi par la main de Moïse; à ce dernier, Dieu a donné le pouvoir de séparer les eaux de la Mer Rouge pour laisser passer à pied sec, sous la gouverne de l‘Ange de Dieu, les enfants d’Israël et ses troupes, du pays du Pharaon à l’autre rive. Le chant de victoire qu’entonne Moïse (Dt 15, 1-20) une fois la mer traversée est un vibrant hymne d’action de grâce devant la puissance et la fidélité de Dieu à son peuple. L’enthousiasme est à son comble… mais il sera de courte durée, car il faut vite lever le camp et partir. Et c’est là que commence cette éprouvante marche dans le désert pour regagner la Terre promise. Notre texte de ce dimanche décrit une situation qui se passe seulement «le quinzième jour du second mois qui suivit la sortie du pays d’Egypte» (Dt 16, 1). Le peuple d’Israël est grognard, rétif et impatient ; il murmure en permanence, exprimant parfois son regret d’être parti d’Egypte où l’eau et le pain lui étaient assurés. Dans le désert, il est à la merci de la faim, la soif, les calamités naturelles, les dangers de la guerre… Ceux qui en ont le courage vont jusqu’à reprocher à Moïse son inconscience et son amateurisme pour les avoir entraînés dans une telle galère, et ils ne se privent pas d’exprimer ouvertement leurs doutes sur les bienfaits de Dieu.
Pour Moïse et Aaron, la situation est dramatique et l’enjeu d’une importance capitale pédagogiquement et d’un point de vue de la foi: «… au matin, vous verrez de vos yeux la gloire de Dieu». Ils rappellent ainsi les plus réticents des enfants d’Israël à la fidélité et à la toute puissance du Dieu qui les a sortis d’Egypte. La pluie de manne qui recouvre la surface du désert est le signe de la main de Dieu qui a entendu les murmures de son peuple. Mais c’est aussi le gage de sa fidélité à son projet pour ce même peuple si récalcitrant, à l’humeur changeante et surtout à la mémoire courte, un peuple pris d’angoisse et d’incertitude, et qui résistera souvent aux avances de sa grâce. La manne sera renouvelée chaque jour sauf le jour du shabat, mais l’épreuve à laquelle Dieu soumettra son peuple sera chaque fois plus grande: «Voici que, du ciel, je vais faire pleuvoir du pain. Le peuple sortira pour recueillir chaque jour sa ration quotidienne, et ainsi je vais le mettre à l'épreuve : je verrai s'il obéit, ou non, à ma loi. »
- La manne, signe de la présence et du don gratuit de Dieu, sera-t-elle reconnue comme telle par son peuple? Et nous, savons-nous reconnaître la présence de Dieu et ses dons gratuits dans nos vies? Savons-nous lui obéir, lui faire confiance même au plus fort de nos incertitudes?
- La manne préfigure bien l’Eucharistie, cette nourriture spirituelle de l’Eglise, le véritable Israël, pendant son exode terrestre. Savons-nous la partager avec nos frères qui ont faim, qui ont soif ou qui doutent?…
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La liturgie ne nous propose qu’un extrait de 7 versets de ce très long psaume qui en compte 72. Il est en fait un condensé des leçons de l’histoire d’Israël (ses fautes et ses châtiments) que le psalmiste médite. Grandeur, puissance et bonté du Seigneur… les mots ne sont pas assez merveilleux pour rendre gloire à ce Dieu qui a fait don de sa manne à son peuple durant son exode. Mais on peut dire également: Amour et fidélité de Dieu à son peuple si inconstant, oublieux et rebelle, si peu enclin à s’ouvrir à sa grâce et à faire confiance.
Ce psaume affirme que la foi n’est pas une affaire de formation ou de niveau intellectuel, mais qu’elle est don et ouverture offerte par Dieu à une expérience collective. En cela, elle est bien une expérience du salut partagée en communauté et transmise de génération en génération par le témoignage de la présence de Dieu, non pas tel que nous nous le représentons et l’idôlatrons, mais tel qu’il est en vérité, tel qu’il s’est nommé, tel qu’il s’est révélé à nous. Méditions donc cette bienveillance de Dieu pour les hommes à partir de ce psaume:

PSAUME 77 ( 78 ) , 3-4, 34 - 39
3 Nous avons entendu et appris,
nos pères nous ont rapporté
4 et nous redirons à l'âge qui vient
les titres du Seigneur, sa puissance.

23 Il commande aux nuées là-haut,
il ouvre les écluses du ciel :
24 pour les nourrir, il fait pleuvoir la manne,
il leur donne un froment du ciel.

25 Chacun se nourrit du pain des forts,
il les pourvoit de vivres à satiété.
52 Tel un berger, il emmène son peuple,
54 il les introduit dans son domaine sacré.

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