28/08/2009

«…nous croyons, et nous savons
que tu es le Saint, le Saint de Dieu. »

Bonjour !

Ce texte extrait de l’Evangile de Jean marque la fin du discours sur le pain de vie, et il est intéressant d’en faire le parallèle avec celui de Josué. En effet, Jésus vient de prononcer les paroles fondatrices de son ministère. Non seulement il vient de révéler le fond de son enseignement, mais en plus il vient de se révéler à ses nombreux disciples et à toute la foule des cinq mille hommes (sans compter les femmes et les enfants) qui l’ont suivi jusqu’ici.

EVANGILE - Jean 6, 60 - 69

Jésus avait dit dans la synagogue de Capharnaüm :

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang

a la vie éternelle. »

60 Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, s'écrièrent :

« Ce qu'il dit là est intolérable,

on ne peut pas continuer à l'écouter ! »

61 Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disciples.

Il leur dit :

« Cela vous heurte ?

62 Et quand vous verrez le Fils de l'homme

monter là où il était auparavant ?...

63 C'est l'esprit qui fait vivre,

la chair n'est capable de rien.

Les paroles que je vous ai dites sont esprit

et elles sont vie.

64 Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. »

Jésus savait en effet depuis le commencement

qui étaient ceux qui ne croyaient pas,

et celui qui le livrerait.

65 Il ajouta :

« Voilà pourquoi je vous ai dit

que personne ne peut venir à moi

si cela ne lui est pas donné par le Père. »

66 A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s'en allèrent

et cessèrent de marcher avec lui.

67 Alors Jésus dit aux Douze :

« Voulez-vous partir, vous aussi ? »

68 Simon-Pierre lui répondit :

« Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ?

Tu as les paroles de la vie éternelle.

69 Quant à nous, nous croyons,

et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu. »

Oui, Jésus déclare: «C’est l’Esprit qui fait vivre», ce même Esprit qu’il promettra à ses disciples avant son acsension auprès du Père. Mais ses paroles sont dures à entendre et à comprendre: «Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie.» La Passion est annoncée en filigrane et Jésus en profite pour mettre tous ceux qui le suivent devant un choix: croire ou ne pas croire en lui. «Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas.» (63-64). Et voilà que la foule s’étiole et que seuls douze des disciples restent avec lui. La réponse de Simon-Pierre à la question de Jésus ne vient pas de ses propres forces, mais de celles de l’Esprit: «… personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père.» (65). Une profession de foi, fruit du don précieux de l’Esprit, et qui résonne comme celle des enfants d’Israël devant Josué: «Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur, car c'est lui notre Dieu.» (Josué 24, 18).

Il est intéressant de noter que plusieurs de ceux qui avaient suivi Jésus «s’en allèrent» comme par un phénomène de décantation. C’est n’est certainement pas la difficulté à comprendre les paroles de Jésus qui explique l’abandon de tous ces disciples, mais plutôt leur incapacité à s’ouvrir à cette parole nouvelle, à l’accepter et à croire avec une confiance inébranlable en celui qui se révèle à eux comme le Fils de l’homme. Plus tard, lorsqu’il aura rendu l’âme sur la croix, et devant le terrible déchaînement des forces naturelles (tremblements de terre, grondements du ciel, etc.), certains s’exclameront: c’est vrai ! Il était bien le Fils de Dieu.

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