28/08/2009

« C'est le Seigneur qui sauve » (Nombre 13, 16)

Cher amis, bonjour !
Je vous adresse avec un petit retard mes réflexions sur les textes de dimanche dernier 23 août. Il le fallait bien car autour du dernier extrait du chapitre 6 de l'Evangile de Jean, la liturgie nous a donné de méditer celui de Josué et la suite de la Lettre de Saint Paul aux Ephésiens.
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PREMIERE LECTURE - Josué 24, 1-2a. 15-17. 18b

1 Josué réunit toutes les tribus d'Israël à Sichem ;
puis il appela les anciens d'Israël
avec les chefs, les juges et les commissaires ;
ensemble ils se présentèrent devant Dieu.
2 Josué dit alors à tout le peuple :
15 « S'il ne vous plaît pas de servir le Seigneur,
choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir :
les dieux que vos pères servaient au-delà de l'Euphrate,
ou les dieux des Amorites dont vous habitez le pays.
Moi et les miens, nous voulons servir le Seigneur. »
16 Le peuple répondit :
« Plutôt mourir que d'abandonner le Seigneur
pour servir d'autres dieux !
17 C'est le Seigneur notre Dieu
qui nous a fait monter, nous et nos pères,
du pays d'Egypte, cette maison d'esclavage ;
c'est lui qui, sous nos yeux, a opéré tous ces grands prodiges
et nous a protégés tout le long du chemin que nous avons parcouru,
chez tous les peuples au milieu desquels nous sommes passés.
18 Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur,
car c'est lui notre Dieu. »
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Pour mémoire, Josué est celui que Moïse choisit pour lui succéder, c’est lui qu’il encouragea de ne pas se laisser abattre car le Seigneur marcherait avec lui et ne l’abandonnerait pas (Dt 31, 7-8), et c’est encore lui qui eut le privilège et la responsabilité de conduire les fils d’Israël en terre promise. La scène décrite dans le texte de ce jour se déroule au soir de sa vie. Avant de mourir, Josué rassemble les douze tribus d’Israël à Sichem, la ville symbolique des grands choix de certaines grandes figures d’Israël (Abraham, Jacob, Joseph et bien d’autres…) pour consacrer leur engagement indéfectible pour l’Alliance jadis conclue au Sinaï entre Dieu et Israël.
Josué a fait l’expérience de la faiblesse du peuple d’Israël devant les difficultés endurées sur la route vers la Terre promise. Il a vu certains des siens s’adonner à l’idolâtrie, c’est-à-dire au culte d’autres dieux que celui de l’Alliance. Alors, il décide de les mettre tous au pied du mur en les obligeant à choisir leur dieu. Sa propre vie est un témoignage vibrant de cette indéfectible foi en ce Dieu seul qui sauve, ce Dieu qui a fait tant et tant de merveilles dans le désert, tant et tant de hauts faits dont il s’emploie à magnifier l’extraordinaire puissance: aucun autre dieu n’est capable d’en faire autant. Josué sait que le chemin de la délivrance ne s’arrête pas sur les terres de Canaan. En réunissant les douze tribus d’Israël dans ce qui peut être appelé «une cérémonie de profession de foi collective», et en obtenant de tous leurs membres de s’engager à rejter les idoles et les faux dieux ou de s’en éloigner, et de ne servir que le seul Dieu de l’Alliance, Josué pose ici ce qui sera le leitmotiv de la morale paulinienne: dans le nouveau Testament, avec Christ il y a désormais un avant et un après, car il est la référence vivante par laquelle le définit le salut de tout homme. Il y a donc deux voies qui sont ouvertes à notre libre choix: d’un côté, celle du refus ou de la négation de Dieu, de l’idolâtrie et du pouvoir de la chair, et de l’autre celle du Christ, le nouveau Josué, celle de l’acte de foi et de l’espérance qui nous est faite, parce que fils de Dieu, de partager sa gloire en son Royaume.

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