DEUXIEME LECTURE - Lettre aux Ephésiens 4, 17. 20 - 24
Frères,
17 je vous le dis, je vous l'affirme au nom du Seigneur :
vous ne devez plus vous conduire comme les païens
qui se laissent guider par le néant de leurs pensées.
20 Lorsque vous êtes devenus disciples du Christ,
ce n'est pas cela que vous avez appris,
21 si du moins c'est bien lui qu'on vous a annoncé et enseigné,
selon la vérité de Jésus lui-même.
22 Il s'agit de vous défaire de votre conduite d'autrefois,
de l'homme ancien qui est en vous,
corrompu par ses désirs trompeurs.
23 Laissez-vous guider intérieurement
par un esprit renouvelé.
24 Adoptez le comportement de l'homme nouveau,
créé saint et juste dans la vérité,
à l'image de Dieu.
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Il est bon de noter la véhémence avec laquelle Paul stigmatise les comportements des chrétiens des communautés d’Ephèse qu’il exhorte à l’unité dans et selon le Christ. De même que les israëliens dans le désert étaient réfractaires à la grâce de Dieu, justement parce qu’ils ne se fiaient qu’à leurs humeurs, de même Paul recommande fermement aux nouveaux convertis de se laisser pénétrer et «guider par un esprit renouvelé». «Un seul corps, un seul Esprit… une seule Espérance dans le Christ», telle a été sa déclaration de la foi dans les enseignements précédents. Car, pour l’apôtre, il n’y a que deux chemins possibles: celui du Christ et les autres, celui de la vérité et ceux de l’erreur (idolâtrie, impureté, infidélité, désespérance, matérialisme, mensonge, corruption, avarice, inconscience, inconsistance…). Au monde des ténèbres, Paul oppose celui de la lumière en Christ, la lumière qui forme en nous l’homme nouveau, juste et vrai à l’image de Dieu.
Notons également que Paul insiste sur la conduite nouvelle qui découle nécessairement de cette connaissance et de cette rencontre avec le Christ. Encore une fois, la foi n’est pas affaire d’élucubrations stériles: elle est expérience, elle est vécue, elle est un témoignage. Se défaire de la conduite d’autrefois, cela signifie donc que le chrétien, celui qui a librement accepté de suivre les pas du Christ, doit être reconnaissable à sa conduite renouvelée. A parole nouvelle, agir nouveau. Paul lui-même ne se cache pas pour proclamer le salut par la foi en Christ, et de justifier cette croyance qui constitue comme un roc de sa vie et de son espérance: «Car je ne rougirai pas de l’Evangile : il est une force de Dieu pour le salut de tout croyant, juif d’abord, puisdu grec. Car en lui la justice de Dieu se révèle de la foi à la foi, comme il est écrit : le juste vivra de la foi» (Rm 1, 16-17). Aux colossiens (Col 2, 1-3), il remerciera Dieu de ce que «leurs cœurs soient étroitement rapprochés dans l’amour, ils parviennent au plein épanouissement de l’intelligence qui leur fera pénétrer le mystère de Dieu, dans lequel se trouvent, cachés, tous les trésors de la sagesse et de la connaissance!» Ainsi s’emploiera-t-il à mettre en garde les chrétiens d’Ephèse, de Colosses, de Corinthe, de Thessalonique et de toutes les autres contrées qu’il aura évangélisées, contre les faux prophètes, les théologiens peu scrupuleux, pour les appeler à vivre non pas selon de vaines doctrines, mais selon la vraie foi au Christ. Oui, pour Paul l’union au Christ céleste est le principe de la vie nouvelle. Avec force, il proclamera (Rm 3, 3-4):«… votre vie est désormais cachée avec le Christ en Dieu: quand le Christ sera manifesté, lui qui est votre vie, alors vous aussi vous serez manifestés avec lui pleins de gloire».
Frères,
17 je vous le dis, je vous l'affirme au nom du Seigneur :
vous ne devez plus vous conduire comme les païens
qui se laissent guider par le néant de leurs pensées.
20 Lorsque vous êtes devenus disciples du Christ,
ce n'est pas cela que vous avez appris,
21 si du moins c'est bien lui qu'on vous a annoncé et enseigné,
selon la vérité de Jésus lui-même.
22 Il s'agit de vous défaire de votre conduite d'autrefois,
de l'homme ancien qui est en vous,
corrompu par ses désirs trompeurs.
23 Laissez-vous guider intérieurement
par un esprit renouvelé.
24 Adoptez le comportement de l'homme nouveau,
créé saint et juste dans la vérité,
à l'image de Dieu.
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Il est bon de noter la véhémence avec laquelle Paul stigmatise les comportements des chrétiens des communautés d’Ephèse qu’il exhorte à l’unité dans et selon le Christ. De même que les israëliens dans le désert étaient réfractaires à la grâce de Dieu, justement parce qu’ils ne se fiaient qu’à leurs humeurs, de même Paul recommande fermement aux nouveaux convertis de se laisser pénétrer et «guider par un esprit renouvelé». «Un seul corps, un seul Esprit… une seule Espérance dans le Christ», telle a été sa déclaration de la foi dans les enseignements précédents. Car, pour l’apôtre, il n’y a que deux chemins possibles: celui du Christ et les autres, celui de la vérité et ceux de l’erreur (idolâtrie, impureté, infidélité, désespérance, matérialisme, mensonge, corruption, avarice, inconscience, inconsistance…). Au monde des ténèbres, Paul oppose celui de la lumière en Christ, la lumière qui forme en nous l’homme nouveau, juste et vrai à l’image de Dieu.
Notons également que Paul insiste sur la conduite nouvelle qui découle nécessairement de cette connaissance et de cette rencontre avec le Christ. Encore une fois, la foi n’est pas affaire d’élucubrations stériles: elle est expérience, elle est vécue, elle est un témoignage. Se défaire de la conduite d’autrefois, cela signifie donc que le chrétien, celui qui a librement accepté de suivre les pas du Christ, doit être reconnaissable à sa conduite renouvelée. A parole nouvelle, agir nouveau. Paul lui-même ne se cache pas pour proclamer le salut par la foi en Christ, et de justifier cette croyance qui constitue comme un roc de sa vie et de son espérance: «Car je ne rougirai pas de l’Evangile : il est une force de Dieu pour le salut de tout croyant, juif d’abord, puisdu grec. Car en lui la justice de Dieu se révèle de la foi à la foi, comme il est écrit : le juste vivra de la foi» (Rm 1, 16-17). Aux colossiens (Col 2, 1-3), il remerciera Dieu de ce que «leurs cœurs soient étroitement rapprochés dans l’amour, ils parviennent au plein épanouissement de l’intelligence qui leur fera pénétrer le mystère de Dieu, dans lequel se trouvent, cachés, tous les trésors de la sagesse et de la connaissance!» Ainsi s’emploiera-t-il à mettre en garde les chrétiens d’Ephèse, de Colosses, de Corinthe, de Thessalonique et de toutes les autres contrées qu’il aura évangélisées, contre les faux prophètes, les théologiens peu scrupuleux, pour les appeler à vivre non pas selon de vaines doctrines, mais selon la vraie foi au Christ. Oui, pour Paul l’union au Christ céleste est le principe de la vie nouvelle. Avec force, il proclamera (Rm 3, 3-4):«… votre vie est désormais cachée avec le Christ en Dieu: quand le Christ sera manifesté, lui qui est votre vie, alors vous aussi vous serez manifestés avec lui pleins de gloire».
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