31/08/2009

"Que je chante ta Loi, ô mon Dieu…"

Chers amis, bonjour !


Les trois textes que la liturgie nous propose en ce dimanche 30 Août parlent tous de la loi (commandements, décrets, ordres, préceptes…). Mais non pas celle des hommes, conçue à leur convenance et leur consensus et pour leur seule convention de vie collective. La loi dont il est question ici est celle qui vient de Dieu, une loi de Vérité et de Liberté.


PREMIERE LECTURE
- Deutéronome 4, 1... 8

Moïse disait au peuple :

1 « Maintenant, Israël, écoute les commandements et les décrets

que je vous enseigne pour que vous les mettiez en pratique.

Ainsi vous vivrez, et vous entrerez en possession

du pays que vous donne le Seigneur,

le Dieu de vos pères.

2 Vous n'ajouterez rien à ce que je vous ordonne,

et vous n'y enlèverez rien,

mais vous garderez les ordres du Seigneur votre Dieu

tels que je vous les prescris.

6 Vous les garderez, vous les mettrez en pratique ;

ils seront votre sagesse et votre intelligence

aux yeux de tous les peuples.

Quand ceux-ci entendront parler de tous ces commandements,

ils s'écrieront :

Il n'y a pas un peuple sage et intelligent comme cette grande nation !

7 Quelle est en effet la grande nation

dont les dieux soient aussi proches

que le Seigneur notre Dieu est proche de nous

chaque fois que nous l'invoquons ?

8 Et quelle est la grande nation

dont les commandements et les décrets

soient aussi justes

que toute cette Loi que je vous présente aujourd'hui ? »

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Lorsque Moïse envoya des émissaires prospecter le pays que Dieu leur avait promis, il savait qu’ils ne lui en rapporteraient que des images merveilleuses. Il en fera l’éloge aux enfants d’Israël: «Le pays que le Seigneur nous donne, c'est un bon pays», un pays ruisselant de lait et de miel, c’est-à-dire une Terre tout autre sur laquelle ils seraient tous appelés à vivre dans le bonheur, la justice et la paix. Bonheur d’une terre qui offre en abondance les fruits du travail des hommes et des femmes, justice dans la protection des pauvres, et paix dans la cohabitation avec les peuples (parfois idolâtres) qui y vivent déjà. Or cela ne serait possible que dans le respect de la loi de l’Alliance et dans la fidélité au Dieu qui sauve. Mais Moïse mourut sans qu’il eut contemplé cette Terre promise, Canaan (que l’on appellera plus tard Palestine). Cette Terre n’est pas qu’un territoire, un espace géographique ordinaire… Non ! cette Terre est un pays, c’est-à-dire un lieu dans lequel la relation homme-terre et homme-homme est vécue dans l’harmonie et engagée dans le respect libre de la Torah, la loi divine. Entre temps, les enfants d’Israël ont pris beaucoup de liberté, beaucoup trop même, s’adonnant à l’idolâtrie, s’écartant de la loi du Seigneur. C’est dans ce contexte qu’il convient (entre autres) de comprendre ce texte du Deutéronome: cette Terre a été promise pour y vivre dans le respect de la loi de Dieu, dans le bonheur et l’épanouissement. Terre des hommes, certes ! mais aussi terre de Dieu qui y sème son amour et sa tendresse afin que chacun y trouve place.

«Vous les garderez (les ordres du Seigneur), vous les mettrez en pratique ; ils seront votre sagesse et votre intelligence aux yeux de tous les peuples» (6). Autrement dit, la loi du Seigneur est l’outil de compréhension du dessein de de Dieu pour les hommes, mais aussi la règle qui ordonne la vie de ceux qui l’acceptent. Il ne s’agit pas d’une loi morte, mais d’une loi résolument vivante pour un projet vivant. Le peuple des baptisés est également appelé à mettre en pratique cette loi qui procède non pas du bon vouloir des hommes ou d’une quelconque entente entre eux, mais de l’Esprit.


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