02/04/2008

Ce Jésus, Dieu l'a ressuscité
nous tous, nous en sommes témoins

Bonjour !
Nous sommes toujours dans cette semaine qui nous mène vers le troisième dimanche de Pâques. Nous allons tenter de mieux comprendre les enjeux des textes (voir infra la publication d'hier — hormis l’Evangile) que l’Eglise nous propose ce dimanche 06 avril 2008. Enjeux, non seulement dans l’appréhension des textes mêmes, mais aussi pour notre propre expérience d’espérance et de foi.
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Première Lecture - Actes des Apôtres 2, 14. 22b – 33

Cela se passe à la Pentecôte, c’est-à-dire 50 jours après la résurrection du Christ. Cette année-là, comme d’autres années depuis longtemps, Jérusalem grouille de gens qui partagent le même attente d’un messie pour Israël. Ils ont bien entendu parler d’un certain Jésus de Nazareth qui a été crucifié, mort et enseveli, et dont certains «écervelés» disent qu’il est ressuscité d’entre les morts. Un «homme-Dieu» ou un «Dieu-homme»… Quel blasphème ! Et puis quoi encore ! C’est pourquoi l’attitude de Pierre est à la fois paradoxale et intrigante : le même qui avait fait preuve de couardise aujourd’hui se lève et dresse au milieu de la foule pour place le kérygme (1) fondateur de notre foi chrétienne : Jésus, le Messie, est Seigneur et Sauveur; il est mort et ressuscité et nous attendons sa venue dans la gloire.
Et Pierre d’insister à la fois sur l’humanité et la divinité du Christ, sur son œuvre et la façon dont celle-ci prolonge et élève celle dont Israël entretient la mémoire : «Il s’agit de Jésus le Nazaréen, cet homme dont Dieu avait fait connaître la mission...» Et parallèlement, Pierre insiste sur l’œuvre de Dieu à travers cet homme Jésus : «cet homme dont Dieu avait fait connaître la mission en accomplissant par lui des prodiges et des signes au milieu de vous... Cet homme, livré selon le plan et la volonté de Dieu... Dieu l’a ressuscité... ce Jésus, Dieu l’a ressuscité... Elevé dans la gloire par la puissance de Dieu, il a reçu de son Père l’Esprit-Saint qui était promis...». Et, si Pierre et ses amis ont aujourd’hui la force de relever bien haut la tête, c’est grâce au Feu de l’Esprit-Saint que Dieu a mis en eux.

(1) D’un mot grec qui signifie « proclamation solennelle », le kérygme est le noyau de la première prédication des Apôtres. Le kérygme est ce qui éclaire tous les autres points et les fonde.
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Psaume 15 (16)

Rapide rappel historique : au moment du partage, par tirage au sort, de la Palestine entre les tribus des descendants de Jacob, les membres de la tribu de Lévi n’avaient pas reçu de part de territoire : leur part c’était la Maison de Dieu, autrement dit le service de Dieu dans son Temple... sans autre ressources que les dîmes et une partie des récoltes et des viandes offertes en sacrifice. Et leur vie tout entière était ainsi consacrée au culte.

En réalité, ce statut particulier des lévites ne peut-il pas être compris comme celui du peuple élu : servir son Dieu au milieu des nations ?

- «Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge»… Le psalmiste proclame sa foi et sa confiance en Dieu seul, il prend l’engagement de rester fidèle au Dieu unique.
- «Tu ne peux m’abandonner à la mort, ni laisser ton ami voir la corruption»: faut-il lire dans ce verset l’annonce de la résurrection du Christ? En tout cas, Pierre le cite au matin de Pentecôte, ce qui est une référence capitale aux yeux des juifs.

En effet, les apôtres s’adressant en particulier aux juifs, c’est à eux qu’ils s’évertuent de montrer le lien de l'œuvre de Dieu à travers l’ensemble de leur histoire, des Ecritures, et surtout comment celles-ci trouvent leur sens pleinier dans le Christ mort et réssuscité.
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Première lettre de saint Pierre Apôtre 1, 17-21 deuxième lecture


Cette fois-ci, Pierre s’adresse aux «craignant-Dieu», tous ces gens non-juifs pour la plupart qui vivaient autour des synagogues, connaissaient bien les Ecritures et pratiquaient même le shabbat. Ces «craignant- Dieu», qui avaient l’habitude d’invoquer Dieu comme Père, se sont dispersés dans plusieurs contrées de l’actuelle Turquie (la Galatie, la Cappadoce, la Bithynie, l’Asie et le Pont). C’est à eux que Pierre annonce leur libération définitive accomplie en Jésus-Christ. Libération de la vie d’errance et de non sens qu’ils menaient jusque là.

Au-delà du peuple juif et des «craignant-Dieu», Pierre affirme et proclame ici l’universalité du message évangélique à tous les peuples de la terre. Par le baptême dans l’Eau et dans l’Esprit, nous sommes tous appelés à vivre comme de vrais fils de Dieu qui partagent désormais un
seul et même Seigneur, une seule et même Foi, un seul et même Baptême, et qui invoquent un seul et même Dieu et Père.




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