02/11/2009

La Toussaint… Qu'est-ce et pourquoi faire?

Chers amis, bonjour!


Saint Jean écrit l’Apocalypse à l’attention des chrétiens de Patmos et des contrées voisines et lointaines occupées par le pouvoir romain. Ils y sont persécutés, parfois mis à mort, à cause de leur croyance en Jésus-Christ. Mais, en ce temps-là comme jadis pendant toute la période de l’attente du Messie, des hommes ont donné leur vie au Seigneur, ils ont gardé et proclamé leur foi. Ce sont eux que l’on appelle «martyrs».

Les origines de la Toussaint (littéralement « la fête de tous les saints ») remontent jusqu’aux temps où, les persécutions ayant cessé, l’Eglise éprouva le besoin de fêter en une célébration commune, ces innombrables martyrs connus et inconnus. En Orient, la commémoration des martyrs se faisait le 1er dimanche après la Pentecôte. Mais au 9° siècle, pour des raisons matérielles (difficultés de nourrir les nombreux pèlerins qui accouraient vers les martyrs à la sortie de l’hiver), le Pape Grégoire IV déplaça cette fête au 1er novembre. Puis petit à petit, cette fête originellement réservée aux seuls martyrs s’étendit à tous les saints et sa son positionnement la fin de l’année liturgique lui confère le statut particulier d’un couronnement, d’une plénitude de la grâce du Christ et d’une vision de notre propre gloire future. Oui ! des saints connus et inconnus… car la sainteté ne se mesure par au spectaculaire, mais à l’intensité de l’amour. Sans bruit, et souvent dans l’anonymat, loin de l’agitation médiatique et n’ayant pour seule la lumière de l’Esprit qui brûle en eux, de nombreux hommes et femmes ont fait leur devoir. Pensons à ces mères si pleines de sollicitude, à ces pères de famille rapportant dans leur maigre paye un cœur tout dévoué aux leurs, à ces malades qui surmontent leur souffrance en la confiant au Christ dans sa passion et sa résurrection, à ces syndicalistes qui ont préféré le combat pour la justice à la promotion dans leur entreprise, à ces missionnaires partis loin de chez eux, loin de leur confort pour porter l’Evangile sous des climats souvent rudes… Ces saints-là, que nous connaissons et avec lesquels nous vivons (tel éducateur, tel prêtre, tel(le) religieux(se), tel homme ou telle femme qui ont tout quitté pour s’engager dans l’action humanitaire ici et là-bas, tous ces hommes et femmes dont le cœur plein d’amour est entièrement tourné vers le service des autres indépendamment de leur race, de leurs croyances, de leurs positions sociales… tous ceux-là à qui nous cherchons à ressembler nous donnent une image vivante de la sainteté. Et cette sainteté-là, c’est la nôtre aussi.


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