05/11/2009

Le Christ, sanctuaire éternel,
sacrifice vivant et parfait.

DEUXIEME LECTURE - Hébreux 9, 24-28


24 Le Christ n'est pas entré

dans un sanctuaire construit par les hommes,

qui ne peut être qu'une copie du sanctuaire véritable ;

il est entré dans le ciel même,

afin de se tenir maintenant pour nous

devant la face de Dieu.

25 Il n'a pas à recommencer plusieurs fois son sacrifice,

comme le grand prêtre qui, tous les ans,

entrait dans le sanctuaire

en offrant un sang qui n'était pas le sien ;

26 car alors, le Christ aurait dû plusieurs fois souffrir la Passion

depuis le commencement du monde.

Mais c'est une fois pour toutes,

au temps de l'accomplissement,

qu'il s'est manifesté

pour détruire le péché par son sacrifice.

27 Et, comme le sort des hommes est de mourir une seule fois,

puis de comparaître pour le jugement,

28 ainsi le Christ,

après s'être offert une seule fois

pour enlever les péchés de la multitude,

apparaîtra une seconde fois,

non plus à cause du péché,

mais pour le salut de ceux qui l'attendent.


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Culte ancien, culte nouveau… entre les deux, le cœur des Hébreux (c’est-à-dire ces chrétiens d’origine juive vivant loin du Pays de leurs Pères) balance. En effet, plus de sacrifice sanglant, plus de prêtre qui entre tout seul dans le sanctuaire (le Temple) pour expier propres péchés ainsi que ceux des fidèles qui le mandataient en quelque sorte devant Dieu. C’est ce culte ancien que Paul veut renouveler dans les pratiques des hébreux lorsqu’il présente le Christ comme le véritable Temple vivant, le point de convergence de notre foi et de notre espérance: «Détruisez ce temple et, en trois jours, je le relèverai.» Ainsi, alors que le grand prêtre retourne chaque année dans le sanctuaire pour recommencer le rituel d’expiation, saint Paul insiste que le Christ n’est pas un prêtre comme les autres, qu’il ne fait pas un « remake » de sa passion, de sa mort et de sa résurrection chaque année. Par son sang versé pour nous sur la croix, le Christ a détruit le péché des hommes une fois pour toutes. Le Temple de l’expiation de nos péchés, c’est son propre corps qui est entré dans le ciel auprès du Père. Là, il se tient «devant la face de Dieu» et il se manifestera dans la gloire pour le salut de tous les hommes. Le véritable sacrifice, c’est celui d l’Agneau de Dieu qui a été immolé sur la croix, et son sang est sans commune mesure avec celui des taureaux que les grands- prêtres égorgent à chacune de leur entrée dans le sanctuaire. Ce qui a été accompli avec et en Christ l’a été une fois pour toutes…

Difficile pour Paul de faire comprendre cette nouvelle réalité aux hébreux qui se souviennent pourtant des paroles du psalmiste chaque fois qu’ils prient avec le psaume 50: «Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste. Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé». Le sacrifice du Christ est parfait et définitif, il est la preuve indéniable de l’amour infini de Dieu pour les hommes, pour nos les hommes que Christ a élevés au rang d’enfants de Dieu, donc de frères. Et c’est comme tels qu’il nous apparaîtra à la fin des temps pour nous prendre dans sa gloire. A nous de nous préparer dans cette attente en nous laissant habiter par l’Esprit-Saint de Dieu et le laissant agir en nous (pour nous transformer et nous renouveler) et autour de nous (pour vivre le témoignage du Christ là où nous sommes).

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