12/06/2009

Nous sommes en union avec Dieu
lorsque nous sommes en communion avec le Christ…

Chers amis, bonjour !

L'Evangile de ce dimanche de la fête du Saint Sacrement est extrait de Marc 14, 12-16. 22- 26

12 Le premier jour de la fête des pains sans levain,
où l'on immolait l'agneau pascal,
les disciples de Jésus lui disent :
«Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs
pour ton repas pascal?»
13 Il envoie deux disciples :
«Allez à la ville ;
vous y rencontrerez un homme portant une cruche d'eau.
Suivez-le.
14 Et là où il entrera,
dites au propriétaire:
Le maître te fait dire: Où est la salle
où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples?
15 Il vous montrera à l'étage,
une grande pièce toute prête pour un repas.
Faites-y pour nous les préparatifs.»
16 Les disciples partirent, allèrent en ville;
tout se passa comme Jésus le leur avait dit;
et ils préparèrent la Pâque.
22 Pendant le repas,
Jésus prit du pain,
prononça la bénédiction, le rompit
et le leur donna, en disant :
«Prenez, ceci est mon corps.»
23 Puis, prenant une coupe,
et rendant grâce, il la leur donna,
et ils en burent tous.
24 Et il leur dit :
«Ceci est mon sang,
le sang de l'Alliance,
répandu pour la multitude.
25 Amen, je vous le dis :
je ne boirai plus du fruit de la vigne,
jusqu'à ce jour où je boirai un vin nouveau
dans le royaume de Dieu.»
26 Après le chant d'action de grâce,
ils partirent pour le mont des Oliviers.
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Nous connaissons tous ce texte du dernier repas de Jésus avec ses disciples. Comme tous les juifs, il fait mémoire ce premier jour de la fête des pains sans levain, à l’occasion de la Pâque: «Allez à la ville», dit-il à ses disciples, leur demandant d’aller préparer le repas au cours duquel il leur délivrera ce message fondamental : ce pain est mon corps qui sera livré pour vous et pour la multitude en rémission des péchés, et ce vin mon sang qui sera versé pour vous. Difficile à comprendre, surtout pour des juifs qui savent qu’il n’est pas de la tribu de Lévi pour se déclarer apte à conduire un sacrifice, car seuls les prêtres, issus de ladite tribu, étaient habilités à présenter des sacrifices dans le temple. Deuxième révélation : Jésus décrit sa mort comme un sacrifice. Là encore, stupéfaction de ses disciples pour qui seuls des animaux (des agneaux en l’occurrence) étaient présentés pour le sacrifice sur l’autel, mais jamais un homme n’avait été tué en sacrifice de quoi que ce soit. Jésus prononce donc là des paroles graves. Plus tard, les juifs considèreront qu’ils se sont simplement débarrassé d’un homme qui portait atteinte à l’ordre public.
L’institution de l’Eucharistie confère ainsi — comme le souligne Paul dans sa lettre aux Hébreux — une dimension sacrificielle à la mort du Christ. Son corps et son sang qu’il donne à ses disciples et recommande à tous les chrétiens dans la commémoration de cette cène sont un sacrifice qui plaît à Dieu son Père dont il fait la volonté. C’est ce qui donne tout son sens à l’Alliance nouvelle qu’il fonde pour l’éternité. Par son sang répandu sur la croix, le Christ scelle la présence et la proximité de Dieu parmi les hommes: alors que dans l’ancienne Alliance le peuple d’Israël s’imaginait la réalité divine à travers ses seules œuvres, dans l’Alliance nouvelle dont le Christ est l’incarnation même, Dieu montre aux hommes, il leur ouvre et leur indique le chemin de la libération. Parole qui sauve, parole qui donne vie, Parole qui envahit l’univers, Parole qui ensemence les cœurs des hommes de bonne volonté… tel est le vrai Visage du Dieu-Amour. Union en Dieu avec qui nous ne ferons plus qu’un seul Corps et un seul Esprit, telle est également la promesse que nous fait le Christ lui-même lorsqu’il nous appelle à vivre et à préparer ce jour où nous boirons avec lui «un vin nouveau dans le royaume de Dieu». Notre espérance est là, notre foi aussi…

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