30/06/2009

La colère de Dieu est d’un instant,
sa faveur pour la vie…

Bonjour!

Il faut bien se représenter matériellement le contenu de ce psaume intitulé «Action de grâce après un danger mortel». Avez-vous déjà fait l’expérience d’un enfermement dans un trou ou une pièce obscure ? Vous hurlez, criez «à l’aide!», tapez contre les parois… en espérant que quelqu’un vous entendra. Imaginez que cela dure des heures interminables et qu’au bout de la tragédie, une bonne âme enfin vous repère et vous tire de cette terrible situation… Ce quelqu’un, c’est le Seigneur qui vous sort de la nuit vers la lumière, de la mort vers la vie.
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PSAUME 29 ( 30 )

3 Quand j'ai crié vers toi, Seigneur,
mon Dieu, tu m'as guéri ;
4 Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme
et revivre quand je descendais à la fosse.
5 Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,
rendez grâce en rappelant son nom très saint.
6 Sa colère ne dure qu'un instant,
sa bonté, toute la vie.

Avec le soir viennent les larmes,
mais au matin les cris de joie !
12 Tu as changé mon deuil en une danse,
mes habits funèbres en parure de joie !

13 Que mon cœur ne se taise pas,
qu'il soit en fête pour toi ;
et que sans fin, Seigneur, mon Dieu,
je te rende grâce !
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Ce psaume vient à la suite de celui intitulé «Hymne au Seigneur de l’orage»: l’orage a toujours évoqué la puissance et la gloire qui terrassent les ennemis du Dieu d’Israël et assurent au peuple élu la paix (cf. Ex 13, 22 et 19, 16). Oui, en effet, le Seigneur me tient en vie car seul un être vivant peut lui rendre grâce et proclamer sa fidélité. Oui, «La colère de Dieu est d’un instant sa faveur pour la vie…». Comparant Israël (préfiguration de l’Eglise du Seigneur) à une épouse, Isaïe fera dire à l’époux: «Un court instant, je t’ai délaissée mais, ému d’une immense pitié, je te rassemblerai. Dans un débordement de fureur, un instant je t’avais caché ma face. Mais dans un amour éternel j’ai pitié de toit, dit Yavhé, ton Rédempteur». C’est dire l’éternité de l’amour de Dieu pour son peuple et pour celui qui le cherche et place en lui sa confiance, un amour semblable à celui d’un père pour son enfant, à la passion d’un homme pour une femme ou vice-versa (cf. également : Jr 31, 3 sq — So 3, 17 — Dt 4, 37 — Is 43, 4 ; 49, 14-16 puis Os 1, 6 …). L’histoire du peuple d’Israël est l’illustration parfaite de la manifestation de cet amour infini de Dieu ; c’est en effet Lui qui le sort de l’exil en Egypte, qui le conduit jusqu’à la Terre promise en dépit de toutes ses infidélités et de sa chute dans le fossé de l’idôlatrie ; c’est Dieu qui le sort de Babylone et le ramène dans le pays de ses Pères, sur ses terres ; c’est Lui qui, par son Fils, offrande vivante à sa gloire, sort toute l’humanité des prisons et des chaînes du péché pour la rendre digne d’espérer la vie nouvelle qu’il promet dans la gloire de sa résurrection et son ascension dans le ciel auprès de son Père. C’est Lui qui donne la vie et qui la reprend (on le verra dans le texte de l'Evangile de ce dimanche avec la réanimation de la fille de Jaïre), c’est lui qui donne la joie. L’on comprend dès lors le cri du cœur du psalmiste (13): «Que mon cœur ne se taise pas, qu'il soit en fête pour toi ; et que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce !».

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