30/06/2009

« Dieu n'a pas fait la mort...
Dieu a créé l'homme pour une existence impérissable. »

Bonjour !

Voici les références bibliques des textes que la liturgie nous propose en ce dimanche :
• Livre de la Sagesse. 1. 13 à 24 : «Dieu n'a pas fait la mort... Dieu a créé l'homme pour une existence impérissable.»
• Psaume 29 : «Que mon cœur ne se taise pas. Qu'il soit en fête pour toi !»
• Lettre de saint Paul aux Corinthiens. 2 Cor. 8. 7 à 15 : «Vous connaissez la générosité de Notre Seigneur Jésus Christ.»
• Evangile selon saint Marc. 5. 21 à 43 : «Je te le dis, lève-toi !»
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Première Lecture - Sagesse 1, 13 - 15 ; 2, 23 - 24

1, 13 Dieu n'a pas fait la mort,
il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants.
14 Il a créé toutes choses pour qu'elles subsistent ;
ce qui naît dans le monde est bienfaisant,
et l'on n'y trouve pas le poison qui fait mourir.
La puissance de la mort ne règne pas sur la terre,
15 car la justice est immortelle.
2, 23 Dieu a créé l'homme pour une existence impérissable,
il a fait de lui une image
de ce qu'il est en lui-même.
24 La mort est entrée dans le monde
par la jalousie du démon,
et ceux qui se rangent dans son parti
en font l'expérience.

Les thèmes communs des lectures de ce dimanche sont ceux de la vie et de la mort, ceux de la relation des hommes avec Dieu.
Dans le texte de la Sagesse, une affirmation centrale: «Dieu n’a pas fait la mort… (il) a créé l'homme pour une existence impérissable… à son image». N’oublions pas que nous sommes dans une société dans laquelle coexistent les impies (ceux qui vivent au jour le jour en profitant de l’instant présent sans aucune autre justification ni projection spirituelle et qui se laissent mener par le seul courant de la vie naturelle) et les justes (ceux qui croient à l’existence de l’Esprit de Dieu et qui se laissent conduire par sa sagesse. On comprend aisément l’opposition des deux attitudes: dans la première, la vie se déroule et s’arrête dans et avec la mort, puis tout s’efface. Pour les seconds, toute vie humaine est une semence qui porte déjà en elle l’empreinte de l’éternité, parce qu’elle est don de Dieu.

La vision qui nous est présentée ici est optimiste. L’univers créé par Dieu était harmonieux (cf. Gn 1: «Et Dieu vit que tout cela était bon») et les êtres ne connaissaient ni malfaisance ni mort. C’est ce règne de paix dont Isaïe prophétisera la restauration dans et par le Messie. Mais, si donc la mort physique et la mort spirituelle sont toutes deux liées, il n’y a de mort définitive que celle de l’impie en qui le péché, auquel il s’attache complaisamment, continue son œuvre de mort. Au contraire, le juste, c’est-à-dire celui qui reste attaché à Dieu, ne subit qu’une mort apparente car son destin est lié à celui de Dieu dans son immortalité.
Plus tard, Paul reprendra cette opposition entre le premier Adam et le nouvel Adam, le Sauveur, le Juste des justes, Celui qui donne donne la vie parce qu’il est la Vie, l’immortel (car «la justice est immortelle» — voir aussi Dt 32, 9 — Za 2, 16 — Ps 16, 5 ; Ps 73, 26 et Ps 142, 6)

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