05/06/2008

Le Seigneur sait combler de ses grâces
ceux qui placent en lui leur confiance…

Bonjour !
Les deux autres textes proposés pour ce 10ème dimanche ordinaire nous parlent de l’Alliance et de la façon dont il faut la vivre. Abraham et Sarah d’un côté, Matthieu de l’autre : voilà les symboles de la fidélité et de la miséricorde de Dieu. Aux uns et à l’autre, Dieu se propose d’entrer dans une alliance de réciprocité et d’amour. Dieu avec nous, Dieu parmi nous , c’est ainsi qu’il se tient à notre porte et qu’il nous invite à une union sacramentelle.
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Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (Rm 4, 18-25)

4
18i Frères, Abraham notre père, espérant contre toute espérance, a cru à la promesse de Dieu, et ainsi il est devenu le père d’un grand nombre de peuples, selon la parole du Seigneur : Vois quelle descendance tu auras !
19 Il n'a pas faibli dans la foi : cet homme presque centenaire savait bien que Sara et lui étaient trop vieux pour avoir des enfants ;
20 mais, devant la promesse de Dieu, il ne tomba pas dans le doute et l'incrédulité : il trouva sa force dans la foi et rendit gloire à Dieu,
21 car il était pleinement convaincu que Dieu a la puissance d'accomplir ce qu'il a promis.
22 Et, comme le dit l'Écriture :
En raison de sa foi, Dieu a estimé qu'il était juste.
23 En parlant ainsi de la foi d'Abraham, l'Écriture ne parle pas seulement de lui, mais aussi de nous ;
24 car Dieu nous estimera justes, puisque nous croyons en lui, qui a ressuscité d'entre les morts Jésus notre Seigneur,
25 livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification.
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Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 9, 9-13)
9
09 Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.
10 Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
11 Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »
12 Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.
13 Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »
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Quelques repères pour notre méditation

Abraham, longtemps obsédé par la seule perspective de sa descendance a cherché par tous les moyens de l’époque à vaincre la stérilité de sa femme Sarah ; trop vieux pour procréer, ils n’avaient pas cependant perdu leur foi en Dieu : «en raison de sa foi, Dieu a estimé qu’il (Abraham) était juste» … «Dieu dit à Abraham: «Tu n'appelleras plus ta femme Saraï du nom de Saraï, car son nom est Sarah ! Je la bénirai et même je te donnerai, par elle, un fils» (Gn 17,15-16a). En effet, la terminaison du nom Saraï indique l'idée d'une propriété (ma Sarah). Dieu demande à Abraham de rendre à sa femme sa liberté car elle est choisie par Dieu pour la manifestation de son amour et pour la récompense de leur foi indéfectible. Isaac est bien le fruit de la fidélité du couple, l’incarnation de la puissance aimante de Dieu qui tient sa promesse. Celui qui met sa foi en Dieu, celui qui en lui place toute sa confiance, non seulement il est justifié par Dieu mais en plus Dieu se manifeste dans sa vie dans l’accomplissement de sa promesse.


Matthieu quant à lui était jugé par les Pharisiens et les autres comme étant exclu définitivement de cette alliance… Pourtant, c’est bien Dieu qui prend l’initiative et offre à Matthieu l’opportunité de vivre dans sa proximité : il lui tend la main : «suis-moi». Cela sonne sec comme un ordre qui ne laisse aucun choix. Non ! bien sûr… il s’agit d’un appel à la liberté, à la noce.
Cette vocation de Matthieu nous instruit sur la miséricorde incommensurable de Dieu qui non seulement bouscule la chape des jugements et des préjugés de castes mais aussi nous secoue de l’intérieur pour nous réveiller à la vie et à l’espérance : «A Dieu rien d’impossible» !
Comme il a visité autrefois son peuple et lui a parlé par les prophètes, Dieu nous visite dans notre cœur pour nous interpeler directement et nous rendre dignes de sa miséricorde. Mais sommes-nous toujours conscients de cette intimité qu’il nous offre ? Sommes-nous assez disposés à l’accueillir, à nous laisser transformer par son amour et à témoigner de sa grandeur au milieu de nous ?


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