26/06/2008

« Heureux qui trouve en Dieu son refuge ! »

Bonjour !

C'est le psaume 33 (2-3, 4-5, 6-7, 8-9) qui nous aide à prolonger notre méditation sur la première lecture de ce dimanche. Un psaume de louange, certes ! mais aussi une véritable profession de foi de celui qui cherche Dieu…

02 Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
03 Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m'entendent et soient en fête !

04 Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
05 Je cherche le Seigneur, il me répond :
de toutes mes frayeurs, il me délivre.

06 Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
07 Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.

08 L'ange du Seigneur campe à l'entour
pour libérer ceux qui le craignent.
09 Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !
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A
bon escient, ce psaume fait le lien avec le récit de la libération de Pierre. En effet, tous les membres de la jeune église s’étaient mobilisés comme une véritable cellule de crise : «Tandis que Pierre était ainsi détenu, l'Église priait pour lui devant Dieu avec insistance.» (Ac 12, 5) et l’Ange de Dieu était là qui veillait. Le psalmiste énonce ici quelques fondamentaux de la posture du chrétien, du fidèle :

Nous glorifions le Seigneur et c’est dans le Seigneur seul que nous sommes glorifiés : hors du Seigneur, point de salut !
Dieu entend les pauvres de cœur qui crient vers lui et qui recherchent sa face, son regard [ce n’est plus l’attitude d’Adam qui fuit le regard de Dieu parce qu’il a péché, c’est-à-dire qu’il s’est éloigné de Dieu]. Le cri ici, c’est l’autre nom de la prière, celle qui sort du plus profond de notre être pour monter vers Dieu [“ma voix s’élève vers Dieu et je crie, ma voix s’élève vers Dieu pour qu’il m’entende“]. Ce cri, Dieu l’entend et y répond en nous mettant en grâce, c’est-à-dire en relation d’amour avec lui, avec nos frères, par la puissance et la présence continue de son Esprit Saint en nous et au milieu de nous.
Nous magnifions (louange intérieure) et exaltons (louange extérieure) le nom du Seigneur tous ensemble : certes, la prière peut être individuelle (recueillement, méditation, “examen de conscience“, retour sur soi, etc.), mais elle doit être également à la fois portée et porteuse par (de) la pluralité et l’universalité : «Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux»).

Oui, Dieu nous entend toujours, mais souvent nous attendons du spectaculaire, du sensationnel, du super-magique. Or Dieu n’est pas un David Copperfield qui, par illusion, ferait «disparaître» nos misères, nos angoisses… Non ! Lorsque nous crions, lorsque nous prions, nous entrons en relation et en dialogue avec notre Dieu comme une fils avec son père. Il exauce nos demandes en nous investissant de son Esprit qui nous donne la force de rebondir, qui nous libère de nos peurs, de nos incertitudes et de notre désespoir. Croire, c’est sans cesse renouveler ce dialogue, et la prière nous y aide à chaque instant. Finalement, c’est toute notre vie qui devrait être une prière permanente devant Dieu, car nous sommes sûrs qu’il ne nous abandonne pas : «Heureux qui trouve en lui son refuge !»

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