12/06/2008

La moisson est abondante,
et les ouvriers sont peu nombreux…

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 9, 36-38; 10, 1-8)
9
36i Jésus, voyant les foules, eut pitié d’elles parce qu’elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger.
37 Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux.
38 Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
10
01 Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d'expulser les esprits mauvais et de guérir toute maladie et toute infirmité.
02 Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon, appelé Pierre ; André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ;
03 Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée ;
04 Simon le Zélote et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.
05 Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « N'allez pas chez les païens et n'entrez dans aucune ville des Samaritains.
06 Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël.
07 Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche.
08 Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.
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Quelques repères pour notre méditation

«… Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs.» (Mt 9, 9-13) C’est par cette parole que le Christ concluait son message aux apôtres dans l’évangile du dimanche dernier. Le texte de ce jour illustre bien cette posture de Jésus. Le programme de sa journée ? : proclamer le royaume des cieux, expulser les mauvais esprits, guérir toute maladie et toute infirmité. Dieu se souvient, Dieu se soucie… Des foules fatiguées et abattues, ce sont les délaissés qu’il fréquente, ceux qui n’ont aucune importance aux yeux des autorités juives et des occupants romains. Ces gens-là, ces laissés-pour-compte, ces «impurs» viennent auprès de Jésus pour entendre une parole de réconfort, d’amour et d’espérance, pour guérir. Et Jésus les accueille, les guérit et leur pardonne. Notons que chez Jésus la guérison est très souvent liée au pardon des péchés : car on ne guérit bien que si l’on est réconcilié avec soi-même et avec les autres !

La mission dont il charge les apôtres, c’est au fond la sienne propre. «La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.» Dieu n’impose pas sa volonté aux hommes et il ne le veut pas : au contraire, il les convie à prendre leurs responsabilités, à «mettre la main à la pâte». Ceux qui répondent à son appel, il ne les choisit non pas sur la base de leur culture, de leur rang dans la société ou de leur renom : il les choisit tels qu’ils sont avec leur propre personnalité et il les appelle par leur nom.

Dans notre vie, nous recherchons sans cesse la guérison, la réconciliation, le réconfort… Dieu nous les offre sans marchandage, gratuitement ; mais il nous demande de faire le pas, d’approcher de lui, de se rapprocher de lui, d’entrer dans son intimité pour guérir de toutes nos infirmités. Mais l’appel de Dieu se prolonge au-delà de notre guérison : sur nos routes, sur nos lieux de travail et de loisirs, dans nos familles et autres espaces de partage de vie, «donnnos gratuitement parce que nous avons reçu gratuitement» ; nous avons été guéris ? alors devenons guérisseurs… nous avons été réconciliés à Dieu ? alors aidons nos frères à se laisser réconcilier avec lui… Attention ! Non pas charlatans, non pas de vils démiurges, mais du levain au milieu et dans les cœurs de nos frères. Non pas de zélés médiateurs ni des juges autoproclamés, mais des porteurs de Christ, des éveilleurs d’espérance, su sel dans la terre des hommes.


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