Chers amis, bonjour !
En ce 22 janvier, 3ème
dimanche du Temps ordinaire, la liturgie nous a proposé deux textes dont la
thématique principale est la miséricorde infinie de Dieu face au repentir et à
la conversion de l’homme : Jonas (3, 1-5. 10) et Première Lettre de Paul
aux Corinthiens (7, 29-31). Le Psaume 24 (25), 4-9 rappelle la confiance que
nous devons mettre en Dieu, lui qui enseigne les bonnes voies et montre le
chemin. L’Évangile du jour amplifiera cette confidence de chacun de nous à
Jésus, cet homme nouveau qui vient montrer et éclairer le chemin en marchant
devant pour l’assurance de ceux qui acceptent de le suivre.
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1 La parole du SEIGNEUR fut
adressée à Jonas :
2 « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne,
proclame le message que je te donne pour elle. »
3 Jonas se leva et partit pour Ninive,
selon la parole du SEIGNEUR.
Or, Ninive était une ville extraordinairement grande :
il fallait trois jours pour la traverser.
4 Jonas la parcourut une journée à peine
en proclamant :
« Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! »
5 Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu.
Ils annoncèrent un jeûne,
et tous, du plus grand au plus petit,
prirent des vêtements de deuil.
10 En voyant leur réaction,
et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise,
Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés.
2 « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne,
proclame le message que je te donne pour elle. »
3 Jonas se leva et partit pour Ninive,
selon la parole du SEIGNEUR.
Or, Ninive était une ville extraordinairement grande :
il fallait trois jours pour la traverser.
4 Jonas la parcourut une journée à peine
en proclamant :
« Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! »
5 Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu.
Ils annoncèrent un jeûne,
et tous, du plus grand au plus petit,
prirent des vêtements de deuil.
10 En voyant leur réaction,
et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise,
Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés.
Nous
connaissons tous les épisodes de la vie de Jonas, un prophète plutôt plein de
bon sens, à qui Dieu confie une mission précise : «Lève-toi, va à Ninive,
la grande ville païenne, proclame le message que je te donne pour elle.» Jonas
essaie de se dérober et, à bord d’un bateau, s’enfuit à l’autre bout du monde.
Alors, Dieu déclenche une terrible tempête. Désigné par tirage au sort comme le
coupable de ce qui survenait à l’embarcation, il est vite jeté par-dessus bord.
Il est englouti par un gros poisson. Il séjourne pendant trois jours et trois
nuits dans le ventre de ce poisson qui le recrachera vivant. Il accepta alors
de se rendre à Ninive pour réaliser la mission du Seigneur.
Mais
pourquoi donc Jonas avait-il si peur de Ninive ? C’est pour la simple
raison qu’à l’époque, cette immense ville est la plus dangereuse de l’empire et
ennemie d’Israël. Mais alors que le Seigneur lui-même avait prédit la ruine de
cette cité, voici qu’elle se repentit plus vite qu’espéré. Jonas s’en offusque
presque, lui qui y a été envoyé pour proclamer la parole de Dieu et l’exhorter
au repentir : comment le Seigneur peut-il revenir aussi facilement sur sa
colère et pardonner son pardon à cette ville et à ses habitants ? Car en
effet, il y a dans l’histoire d’Israël un précédent célèbre : Sodome et
Gomorrhe rasés, détruits et totalement anéantis par le Seigneur parce qu’elles
étaient restées sourdes aux appels et aux avertissements de l’envoyé de Dieu,
et qu’elles s’étaient vautrées dans la débauche.
Devant la conversion et le repentir des
Ninivites, Jonas est pris de rancœur face à la miséricorde de Dieu. Mais nous
pouvons lire dans cet épisode la symétrie du vécu de Jonas avec celui des
Ninivites : Jonas s’enfuit, se dérobe à la mission de Dieu pendant que les
Ninivites s’enfuient et s’éloignent de la Parole de Dieu — Dans le ventre
du poisson, Jonas dispose du temps de lé réflexion, il reconnaît la toute
puissance de Dieu, le seul juge. De même, les Ninivites entendent le jugement
de Dieu : « Encore quarante jours, et Ninive sera détruite »…
alors, ils se mettent à jeûner pour se faire pardonner leurs fautes : “Hommes
et bêtes, gros et petit bétail ne goûteront rien, ne mangeront pas et ne
boiront pas d’eau. On se couvrira de sacs, on criera vers Dieu avec force, et
chacun se détournera de sa mauvaise conduite et de l’iniquité que commettent
ses mains. Qui sait si Dieu ne se ravisera pas de l’ardeur de sa colère, en
sorte que nous ne périssions point?” Dieu vit ce qu’ils faisaient pour se
détourner de leur conduite mauvaise. Aussi Dieu se repentit du mal dont il les
avait menacés, il ne le réalisa pas.” (Jon. III, 3-10).
Mort et résurrection, condamnation et
miséricorde, offense et repentir… le livre de Jonas, l’un des plus petit de la
Bible et a tout l’air d’une fable, est un merveilleux récit de l’universalité
de Dieu — au-delà du seul peuple d’Israël —, de sa miséricorde infinie :
Dieu pardonne toujours car il est AMOUR, c’est à nous qu’il revient d’être à
l’écoute de sa parole, d’être attentifs à sa présence.
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Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
5 Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.
6 Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
7 Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ;
dans ton amour, ne m'oublie pas.
8 Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
9 Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.
fais-moi connaître ta route.
5 Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.
6 Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
7 Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ;
dans ton amour, ne m'oublie pas.
8 Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
9 Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.
C’est
l’écoute de cette présence du Seigneur qu’exalte le Psaume 24 (25) qui nous a
été proposé à la méditation. Une invite au changement profond de notre être
dans la confiance de la miséricorde divine. La conversion du pauvre,
c’est-à-dire de la personne humble de cœur, est l’œuvre de Dieu dont les
chemins et les pensées sont insondables. L’Amour de Dieu ne peut être
circonscrit par la raison humaine. S’abandonner à Dieu, se laisser guider par
lui et lui faire confiance… cela est la garantie d’un pas sûr pour suivre le
chemin, la voie, la route qu’il nous montre. Et ce chemin, c’est lui-même, en
vérité.
J’ai coutume
de rapprocher ce psaume de «prière dans l’exil» avec le Psaume 26
(27) intitulé «Près de Dieu, point de crainte», car ils procèdent
tous les deux d’une même détermination : Yahvé, dans sa miséricorde
infinie, ramène toujours à lui, dans le droit chemin, quiconque place en lui sa
confiance. Il est la lumière et le salut… Alors ! De qui aurait-on
crainte ? Il dirige les humbles dans la justice, il enseigne aux
malheureux ses voies, dans ses sentiers sont amour et vérité, il protège à
l’ombre de ses ailes les égarés… Ce sont ces fondements-là que Jonas n’avait
pas compris lorsqu’il s’est fâché devant la miséricorde de Dieu envers les
Ninivites.
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29 Frères,
je dois vous le dire : le temps est limité.
Dès lors,
que ceux qui ont une femme
soient comme s'ils n'avaient pas de femme,
30 ceux qui pleurent,
comme s'ils ne pleuraient pas,
ceux qui sont heureux,
comme s'ils n'étaient pas heureux,
ceux qui font des achats,
comme s'ils ne possédaient rien,
31 ceux qui tirent profit de ce monde,
comme s'ils n'en profitaient pas.
Car ce monde tel que nous le voyons
est en train de passer.
je dois vous le dire : le temps est limité.
Dès lors,
que ceux qui ont une femme
soient comme s'ils n'avaient pas de femme,
30 ceux qui pleurent,
comme s'ils ne pleuraient pas,
ceux qui sont heureux,
comme s'ils n'étaient pas heureux,
ceux qui font des achats,
comme s'ils ne possédaient rien,
31 ceux qui tirent profit de ce monde,
comme s'ils n'en profitaient pas.
Car ce monde tel que nous le voyons
est en train de passer.
Cet extrait
de la Première Lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens est à replacer dans
son contexte : Paul est alerté par les responsables des communautés
chrétiennes de Corinthe sur des problèmes cruciaux de divisions et de scandales
à ‘intérieur de l’Église même. Face aux divisions entre fidèles, Paul expose
(et oppose) in extenso la sagesse du monde et la sagesse chrétienne, il définit
le vrai rôle des prédicateurs et en tire des conclusions fortes et adresse des
admonestations certes pédagogiques mais non moins cruciales. Il s’exprime sur
les cas d’inceste et fustige l’attitude des tribunaux païens auxquels il ne
reconnaît aucun pouvoir de juger puisque corrompus. Il aborde le problème très
répandu de la fornication, c’est-à-dire de la prostitution («Tout m’est
permis ; mais tout n’est pas profitable») (Co I, 7 12). Il propose
également un ensemble de solutions à divers autres problèmes comme le mariage
et la virginité, non d’un point de vue général, mais en réponse à des questions
précises qui lui sont posées.
Sur ce
dernier point justement, Paul donne d’abord des repères pratiques aux membres
des communautés chrétiennes de Corinthe. Il énonce des règles qui facilitent la
vie communautaire. En substance, il énonce trois principes «sociologiques» :
1)- chacun doit rester dans l’état de vie où il se trouvait avant son appel à
la foi, 2)- la virginité est un état plus parfait et spirituellement plus
avantageux que le mariage, et 3)- le mariage convient à ceux qui ne pourraient
résister à la concupiscence, une sauvegarde en quelque sorte.
En même
temps, il ne faut pas interpréter ces paroles comme un mépris du corps, de la chair (comme il aime à dire)
et du mariage comme institution et comme sacrement. Le propos de Paul puise son
sens dans sa doctrine du corps de l’homme transfiguré en Jésus Christ par le
baptême et sa résurrection. Ce sont là deux moments qui doivent soutenir la vie de tout chrétien dont le corps
en devenu temple de L’Esprit Saint. Nos modes de vie avec les symboles qui les empreignent
sont à éclairer à l’aune de la Parole du Christ qui nous fait entrevoir un
monde nouveau. Paul nous invite à porter notre regard au-delà du monde présent,
quotidien pour scruter l’horizon de Dieu, le seul horizon stable face à notre
monde qui arrive à échéance. Il s’agit de vivre désormais au rythme de
Dieu : «Si nous souffrons avec Lui, avec Lui nous vivrons ; si
nous mourrons avec Lui, avec Lui nous règnerons».
Le respect
du corps de l’homme participe de glorification à laquelle le destine désormais le Christ ressuscité. Et
seule la loi nouvelle de l’AMOUR peut nous aider à saisir la grandeur de ce
destin qui s’ouvre à nous dans le monde nouveau en Christ. La foi de Paul se
fonde sur une vérité inébranlable : Jésus ressuscité dans son corps,
vivifié par l’Esprit (Ac 9, 4s et Rm 1, 4) et prémices du monde nouveau (1 Co 15, 23) auquel les
chrétiens se rattachent dans leurs corps mêmes (Rm 8, 11 ) par les rites du
baptême (1 Co 12, 13 et Rm 6, 4 +) et de l’Eucharistie (1 Co 16s). Ainsi, ils deviennent
membres de ce corps « mystique » auquel ils sont rattachés et par
lequel ils font église.
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