15/03/2010

Se laisser réconcilier avec Dieu par le Christ…

Bonjour !


La deuxième lecture de ce dimanche est extraite de la lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens:

Réconciliés avec Dieu par le Christ, nous devenons des créatures nouvelles (2Co 5, 17-21)


Frères, si quelqu'un est en Jésus Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s'en est allé, un monde nouveau est déjà né.

Tout cela vient de Dieu : il nous a réconciliés avec lui par le Christ, et il nous a donné pour ministère de travailler à cette réconciliation.

Car c'est bien Dieu qui, dans le Christ, réconciliait le monde avec lui ; il effaçait pour tous les hommes le compte de leurs péchés, et il mettait dans notre bouche la parole de la réconciliation.

Nous sommes donc les ambassadeurs du Christ, et par nous c'est Dieu lui-même qui, en fait, vous adresse un appel. Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec Dieu.

Celui qui n'a pas connu le péché, Dieu l'a pour nous identifié au péché des hommes, afin que, grâce à lui, nous soyons identifiés à la justice de Dieu.

Frères, si quelqu’un est en Jésus Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s"en est allé, un monde nouveau est déjà né

Frères, nous sommes les ambassadeurs du Christ, et par nous c"est Dieu lui-même qui, en fait, vous adresse un appel. Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec Dieu.


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La beauté de ce texte de Paul, autant que sa force théologique, doivent nous interpeller, plus particulièrement en ce temps de carême. L’idée de Paul est (apparemment) simple et limpide : par Jésus Christ son fils, Dieu avait créé toutes choses et, dans le Christ il restaure son œuvre déréglée par le péché. Le Christ est donc au cœur de cette œuvre : par lui, avec lui et en lui, Dieu le Père renouvelle toute chose (voir Col 1, 15-20 et Col 3, 10 | Ga 6, 15 | Ep 2, 10 et 15 puis 4, 24 sq). Il s’agit d’une véritable re-création universelle dans laquelle l’homme nouveau est re-créé dans le Christ. Cette nouvelle vie confirmée par notre baptême, c’est-à-dire ce passage de l’ancien monde au nouveau monde, celui de justice et de sainteté (voir Rm 6, 4).

Ce renouvellement, cette restauration, cette re-création… manifestent l’infinie richesse du projet de Dieu pour les hommes, c’est-à-dire le Père qui, par son fils envoyé parmi les hommes, ne joue pas au méchant comptable de nos péchés, mais le Dieu dont le pardon précède toutes nos faiblesses. Christ est venu dans notre monde, il a vécu au milieu de nous pour réconcilier avec son Père qui est aussi notre Père. C’est cet autre aspect de Dieu que les Pharisiens et les Scribes — dans la parabole de l’Enfant prodigue — n’arrivent pas à saisir (ou s’y refusent volontairement). L’amour de Dieu ne calcule pas, il ne mégote pas et c’est toujours Dieu qui s’offre à nous en dépit de nos reniements et de nos infidélités.


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