23/03/2010

Renoncer à tout pour être avec le Christ

Bonjour !


2ème lecture de ce cinquième dimanche de carême:


Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens (Ph 3, 8-14)


Frères, tous les avantages que j"avais autrefois, je les considère maintenant comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. À cause de lui, j"ai tout perdu ; je considère tout comme des balayures, en vue d"un seul avantage, le Christ, en qui Dieu me reconnaîtra comme juste. Cette justice ne vient pas de moi-même - c'est-à-dire de mon obéissance à la loi de Moïse - mais de la foi au Christ : c'est la justice qui vient de Dieu et qui est fondée sur la foi.

Il s'agit de connaître le Christ, d'éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en reproduisant en moi sa mort,

dans l'espoir de parvenir, moi aussi, à ressusciter d'entre les morts.

Certes, je ne suis pas encore arrivé, je ne suis pas encore au bout, mais je poursuis ma course pour saisir tout cela, comme j'ai moi-même été saisi par le Christ Jésus.

Frères, je ne pense pas l'avoir déjà saisi. Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l'avant,

je cours vers le but pour remporter le prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus.



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On devient quelqu’un d’autre, un homme nouveau dès lors que l’on a été saisi par le Christ. Oui, il y a toujours un avant et un après. C’est d’ailleurs tout le sens de cette référence au-delà du simple marquage historique. Le monde et chacun de nous n’est plus le même depuis la venue du Christ en ce monde. Paul a rencontré le Christ : ce n’est plus par et pour lui-même qu’il vit mais par et pour le Christ. Il est devenu une créature nouvelle. Autrement dit, la connaissance du Christ, — au sens de l’aimer et de partager sa vie, son intimité, son être profond, ses valeurs… — désormais le seul but de sa vie qui en vaille la peine, consiste à vivre en communiant aux souffrances de sa passion, pour in fine partager les joies de sa résurrection. Paul, qui est le symbole même de la renaissance dont il a été question dans le Psaume 125, nous exhorte à nous laisser prendre, capter, saisir par le Christ afin que, greffés à lui, nous le suivions dans ses chemins y compris les plus risqués mais tout aussi exaltants : par le baptême, nous vivons cette rupture avec l’ancien monde et ses pratiques pour entrer dans ce monde nouveau dans lequel le Christ seul nous reconnaîtra comme des «justes», c’est-à-dire ceux dont la foi en Dieu a irrigué toute leur vie parce qu’ils ont revêtu le Christ, et qui croient qu’«auprès du Seigneur est la grâce, près de lui, la pleine délivrance» (Ps 129,7).



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