5ème dimanche du temps ordinaire
Chers amis, bonjour !
Ce psaume qui nous
est proposé à la méditation en ce 5ème dimanche du Temps ordinaire,
est intitulé « Hymne au Tout-Puissant » ; il est en quelque
sorte la suite du précédent (145/146) « Hymne au Dieu secourable. Le poète
y célèbre en Yahvé le libérateur d’Israël, le Créateur de toutes choses et l’ami
indéfectible des pauvres, des faibles et des abandonnés.
Psaume 146 (147 a), 1. 3 - 7
1 Alleluia !
Il est bon de fêter notre Dieu,
il est beau de chanter sa louange :
3 il guérit les cœurs brisés
et soigne leurs blessures.
4 Il compte le nombre des étoiles,
il donne à chacune un nom ;
5 il est grand, il est fort, notre Maître :
nul n'a mesuré son intelligence.
6 Le SEIGNEUR élève les humbles
et rabaisse jusqu'à terre les impies.
7 Entonnez pour le SEIGNEUR l'action de grâce,
jouez pour notre Dieu sur la cithare !
Tous les psaumes qui
suivent le psaume 145/146 commencent par l’acclamation « Alleluia ! », ce qui signifie
que le psalmiste s’adresse à Dieu Roi de l’univers et libérateur de son peuple. La
royauté de Dieu se manifeste dans les lois qu’il a imposées au monde physique
et par celles qu’il donne à l’homme sur le Mont Horeb et tout au long de la
longue marche dans le désert jusqu’à sa Parole incarnée dans son Messie.
Marie-Noëlle Thabut explique que, dans la tradition juive, la proclamation de l’« Alleluia »
signifie que «Dieu nous a fait passer de la servitude à la liberté, de la
tristesse à la joie, du deuil au jour de fête, des ténèbres à la brillante lumière,
de la servitude à la rédemption.
C'est pourquoi chantons devant lui l'Alleluia» (Mishna, Traité Pesahim V, 5).
LE SEIGNEUR est le Maître
de tout ce qui existe dans l’univers, sur la terre, les océans et dans le cieux ;
il a donné un nom à chacune de ses créatures : «… Qui a créé tous
ces astres, sinon celui qui déploie en ordre leur armée et qui les appelle tous
par leur nom ? Sa force est si grande et telle sa vigueur que pas un d’eux
ne manque à l’appel» (Is 40, 26). Le prophète poursuit : «Yahvé est un Dieu éternel, il a créé les confins de la terre. Il ne se fatigue
ni ne se lasse et son intelligence est insondable. Il rend la force à celui qui
est fatigué, il réconforte celui qui est faibles» (40, 28). Après lui, Jérémie
(33, 6) martèlera sans cesse aux israéliens la promesse de restauration non
seulement de Jérusalem détruite, mais aussi et surtout celle de tout homme brisé,
meurtri : «Voici : je hâte leur rétablissement et leur guérison,
je leur rends la santé et leur révèle une abondance de paix et de sécurité…».
Ce psaume peut être
compris comme un chant messianique qui traduit l’espérance des pauvres, des
humbles, de ceux qui sont mis sur le banc de la société, les laissés pour
compte. Une sorte de Magnificat, comme il a été mis dans la bouche d’Anne (1 S
2 1-11) : «C’est Yahvé qui fait mourir et fait vivre, qui fait descendre au
shéol et en remonter. C’est Yahvé qui appauvrit et qui enrichit, qui abaisse et
aussi qui élève.» C’est d’ailleurs tout le sens du texte de Job qui nous
est proposé en première lecture de ce dimanche. Le triomphe de la foi dans l’abandon
de Dieu et des hommes, Job le saisit dans le cours nécessaire de la justice
divine, cette justice qui domine et dépasse le droit parce que enracinée et
nourrie sans cesse par l’AMOUR infini du SEIGNEUR pour les hommes.
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