12/12/2008

La joie et la prière d'action de grâce
au menu de notre spiritualité individuelle
et collective…

Bonjour !
La seconde lecture de ce dimanche (péricope incomplète) est un extrait de la Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens (1Th 5, 16-24).

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16i Frères, soyez toujours dans la joie,
17 priez sans relâche,
18 rendez grâce en toute circonstance : c'est ce que Dieu attend de vous dans le Christ Jésus.
19 N'éteignez pas l'Esprit,
20 ne repoussez pas les prophètes,
21 mais discernez la valeur de toute chose. Ce qui est bien, gardez-le ;
22 éloignez-vous de tout ce qui porte la trace du mal.
23 Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers, et qu'il garde parfaits et sans reproche votre esprit, votre âme et votre corps, pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ.
24 Il est fidèle, le Dieu qui vous appelle : tout cela, il l'accomplira.
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Dimanche dernier (le deuxième de l’Avent), Marc (1, 1-8) annonçait: «Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu». Aujourd’hui, Paul nous exhorte à la réjouissance: «soyez toujours dans la joie…». Alors que nous ne sommes inondés que de mauvaises nouvelles (personnelles, collectives, mondiales…), en quoi donc cette Nouvelle de Jésus Christ est-elle bonne? Et pourquoi devrions-nous nous en réjouir tout le temps? Souvenons-nous que Paul s’adresse à une communauté chrétienne jeune, celle de Thessalonique qu’il a dû quitter précipitamment pour cause de violence et de persécution. C’est dans ce contexte qu’il convient de comprendre cet appel à la joie. Paul prêche toujours en fonction d’un point (le même) qu’il s’est fixé à l’horizon de sa propre vie et qu’il fixe à tous les nouveaux chrétiens et convertis: l’espérance du salut en Christ ressuscité. Et toute la vie d’un chrétien ou d’un croyant doit être en tension vers cette fin. Pour s’y préparer, la prière de demande (certes !) et surtout d’action de grâce est la nourriture permanente de notre âme.
«N'éteignez pas l'Esprit, ne repoussez pas les prophètes, mais discernez la valeur de toute chose. Ce qui est bien, gardez-le…». Parce qu’il est lumière, l’Esprit de Dieu ne doit pas être mis sous le boisseau, ni en nous-mêmes ni pour les autres. Mais dans un monde où pullulent les prophètes bons ou mauvais, c’est cet Esprit Saint qui seul peut aider à discerner le bien du mal. La joie à laquelle il exhorte lesThessaloniciens est justifiée par le fait que c’est Dieu lui-même qui accomplira l’établissement de ce royaume nouveau pour lequel il nous appelle cependant à œuvrer, parce sa fidélité pour son peuple est indéfectible. En choisissant toujours ce qui contribue à faire progresser la communauté d’église, les chrétiens manifesteront ainsi la force et la vie de L’Esprit.

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