29/10/2012

« Va, ta foi t'a sauvé. »


Dimanche 28 octobre
30e dimanche du temps ordinaire
(Année liturgique B)



Chers amis, bonjour !

Les trois textes que la liturgie de ce dimanche nous donne de méditer parlent de libération. Mais cette libération est donnée par le Seigneur Dieu une fois la demande formulée et exprimée par le prophète Jérémie (« Seigneur, sauve ton peuple, le reste d’Israël », par le psalmiste (« Ramène, Seigneur, nos captifs comme les torrents au déserts »), et par l’aveugle Bartimée (« Jésus, Fils de David, aie pitié de moi »). Dieu est interpellé par des personnes qui ont déjà en eux la conviction du salut par sa grâce et sa miséricorde. Lui qui sait lire dans le secret de nos cœurs avant même que nous fassions connaître nos désirs, nous laisse cependant le liberté de faire le bout de chemin qui mène des ténèbres à la lumière pour devenir ses disciples et marcher à sa suite y compris vers des destins apparemment périlleux. Mais justement, parce qu’il est au cœur de notre foi, parce qu’il en est l’énergie même, nous y allons avec confiance et lucidité.



• PREMIÈRE LECTURE - Jérémie 31, 7-9
7 Ainsi parle le SEIGNEUR :
Poussez des cris de joie pour Jacob,
acclamez la première des nations !
Faites résonner vos louanges et criez tous :
« SEIGNEUR, sauve ton peuple,
le reste d'Israël ! »
8 Voici que je les fais revenir du pays du Nord,
et que je les rassemble des extrémités du monde.
Il y a même parmi eux l'aveugle et le boiteux,
la femme enceinte et la jeune accouchée ;
c'est une grande assemblée qui revient.
9 Ils étaient partis dans les larmes,
dans les consolations je les ramène ;
je vais les conduire aux eaux courantes
par un bon chemin où ils ne trébucheront pas.
Car je suis un père pour Israël,
Ephraïm est mon fils aîné.

• PSAUME 125 (126) - « Chant des montées »
1 Quand le SEIGNEUR ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
2 Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.

Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le SEIGNEUR ! »
3 Quelles merveilles le SEIGNEUR fit pour nous :
nous étions en grande fête !

4 Ramène, SEIGNEUR, nos captifs,
comme les torrents au désert.
5 Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.

6 Il s'en va, il s'en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s'en vient, il s'en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.

• DEUXIÈME LECTURE - Lettre aux Hébreux 5, 1 - 6
Le grand prêtre est toujours pris parmi les hommes,
et chargé d'intervenir en faveur des hommes
dans leurs relations avec Dieu ;
il doit offrir des dons et des sacrifices pour les péchés.
2 Il est en mesure de comprendre
ceux qui pèchent par ignorance ou par égarement,
car il est, lui aussi, rempli de faiblesse ;
3 et, à cause de cette faiblesse,
il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés
comme pour ceux du peuple.
4 On ne s'attribue pas cet honneur à soi-même,
on le reçoit par appel de Dieu,
comme Aaron.
5 Il en est bien ainsi pour le Christ :
quand il est devenu grand prêtre,
ce n'est pas lui-même qui s'est donné cette gloire ;
il l'a reçue de Dieu, qui lui a dit :
Tu es mon Fils,
moi, aujourd'hui, je t'ai engendré,
6 et qui déclare dans un autre psaume :
Tu es prêtre pour toujours
selon le sacerdoce de Melkisédek.


ÉVANGILE - Marc 10, 46b - 52
46 Tandis que Jésus sortait de Jéricho
avec ses disciples et une foule nombreuse,
un mendiant aveugle, Bartimée, le fils de Timée,
était assis au bord de la route.
47 Apprenant que c'était Jésus de Nazareth,
il se mit à crier :
« Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
48 Beaucoup de gens l'interpellaient vivement pour le faire taire,
mais il criait de plus belle :
« Fils de David, aie pitié de moi ! »
49 Jésus s'arrête et dit :
« Appelez-le. »
On appelle donc l'aveugle, et on lui dit :
« Confiance, lève-toi ;
il t'appelle. »
50 L'aveugle jeta son manteau,
bondit et courut vers Jésus.
51 Jésus lui dit :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ?
- Rabbouni, que je voie. »
52 Et Jésus lui dit :
« Va, ta foi t'a sauvé. »
Aussitôt l'homme se mit à voir,
et il suivait Jésus sur la route.

Ce samedi et ce dimanche, j’ai été frappé par la force de l’homélie du RP Yves MUS aux différents offices, d’abord par le caractère concret de la lecture qu’il nous a proposée et ensuite par le souci pédagogique d’en marquer le fil conducteur par des formules-clés. Lesquelles ne sont pas du tout de simples gadgets, de purs effets de communication… mais de véritables points de repère qui peuvent nous permettre d’ancrer nos propres vies.
Je remercie donc le RP Yves MUS, prêtre du diocèse de LYON, d’avoir bien voulu accepter de nous remettre LES GRANDES LIGNES DE SON HOMÉLIE en ce 30e dimanche de l’année liturgique B 2012 et de le publier pour le plus grand bien spirituel de tous.


AU DÉBUT DE CHAQUE CÉLÉBRATION, nous invoquons la pitié du Seigneur. Nous reformulons le cri de l’aveugle Bartimée aux portes de Jéricho. Celui qui appelle est un homme de foi comme nous-mêmes en nous rendant à cette célébration où nous en appelons à la miséricorde de Dieu pour qu’il entende nos peines, nos misères que nous côtoyons chaque jour…
Beaucoup de Bartimée sont aussi aux bords de nos cités, avec leurs multiples handicaps. Comme les apôtres, parfois notre gêne nous démunit devant eux ; nous les réduisons au silence, et en même temps, poussé par un esprit humain et solidaire, des mains se tendent, s’organisent en associations et font des démarches pour que tous les Bartimée du 21e siècle retrouvent une place, leur place dans la société…

Le cri de cet aveugle n’est pas seulement un SOS mais une foi qui s’exprime ouvertement et qui nomme son objet : « Fils de David… » ; il reconnaît en Jésus ce qu’il  a entendu parler de lui : un sauveur… le seul vrai sauveur.

« Va, ta foi t’a sauvé »
Sa foi était déjà en lui, comme notre foi propre foi, déjà inscrite en nous par le baptême. Il a fallu cet événement à la sortie de Jéricho pour que celui qui était sans voix se mette à crier sa supplique et sa foi. Cet aveugle s’est sauvé par lui-même. En quelque sorte, Jésus n’a fait que lui certifier ce qu’il possédait déjà en lui ; il lui rend ce qu’il lui appartient : son cri n’est que la manifestation de ce qu’il croit en l’intérieur de lui-même. Trop souvent nous en restons aux cris de ceux qui demandent une aide sans voir tout ce que cela révèle d’aspiration, de dignité… à prendre en compte.

Faire entendre sa voix, dire sa foi
-      Saint Paul : ne pas rougir de son appartenance chrétienne…
-      Reconnaître Jésus comme Sauveur… en témoigner…
-      Bartimée suit Jésus comme un nouveau disciple
-   Dire ce à quoi et en qui nous croyons et s’engager… on ne peut plus rester là assis à attendre que quelqu’un vienne nous chercher…

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