26/04/2014

"Soyons des serviteurs de la nouvelle naissance inaugurée par le Christ"

Chers amis, bonjour!

Plutôt deux fois qu'une… l'abondance en la matière ne peut être que bénéfique. Oui, deux sermons plutôt qu'un seul pour cette fête pascale, tel est le cadeau que je nous fais grâce à l'amabilité du RP Gilles VADON, prêtre d Prado et curé de Saint-Priest (69), ma paroisse. "Soyons des serviteurs de la nouvelle naissance inaugurée par le Christ"… Tout est dit dans cette invite : Pâques, nouvelle naissance initiée par le Christ, est pour nous Chrétiens le dévoilement d'un au-delà-de-la-mort qui, naturellement nous faisait peur, mais que le Seigneur nous laisse découvrit comme le monde dans lequel se continue le chemin de vie que lui-même nous a montré tout au long de sa vie sur terre, au milieu des plus faibles, des malades, des déshérités, des persécutés et autres laissés pour compte. N'a-t-il pas dit : "Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi."? (Jn 14, 6). Sortir du tombeau, c'est passer des ténèbres à la lumière, c'est manifester la continuité et la toute puissance de la vie. C'est donner le goût du risque, c'est ouvrir le chemin de l'espérance, c'est croire définitivement à la réalité de la promesse du royaume dans la fidélité à sa Parole, son Esprit. Paul clamera dans sa Deuxième épître à Timothée (chap. 2, 11-13) : "Cette parole est certaine; car si nous sommes morts avec Lui, nous vivrons aussi avec Lui; si nous souffrons avec Lui, nous règnerons aussi avec Lui; si nous Le renions, Lui aussi nous reniera; si nous sommes infidèles, Il demeure fidèle; Il ne peut pas se renier Lui-même." A Pâques, Dieu remplit d'espérance, d'humilité et d'humidité nos cœurs secs, arides et vides.

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Homélie de Pâques 2014


Je vous laisse découvrir et méditer cette homélie du RP Gilles VADON à l'occasion de ce dimanche de Pâques. Bien entendu, qu'il trouve ici l'expression de notre sincère reconnaissance:

RP Gilles VADON, curé de Saint-Priest (69)


"Le premier jour de la semaine" C’est ainsi que débutait l’évangile : c'est comme si, ce jour-là, tout commençait. Une nouvelle " genèse ", où Dieu dit : " Que la lumière soit. " Mais quelle lumière ? Celle du jour nouveau.

Il faisait encore sombre, nous dit l'Évangile, quand Marie-Madeleine se rend au tombeau. Elle va y chercher un mort. Elle ne trouve que le vide, là où devrait se trouver un cadavre. Et tout naturellement elle pense qu'on a volé le cadavre. Comment pourrait-elle imaginer une autre perspective ? Si le cadavre n'est plus là, il n'y a pas d'autre hypothèse que le vol.
Pour Marie-Madeleine, il fait encore sombre dans son esprit. Comment pourrait-il en être autrement ?
Pour que la lumière jaillisse, un peu plus tard, il lui faudra faire une tout autre expérience. Pour comprendre cette expérience, prenons une comparaison :

Mort et naissance
Pour cela, il faut d'abord bien se rendre compte que mort et naissance vont dans le même sens. Naître, c'est quitter la sécurité du sein maternel pour se jeter dans l'inconnu.

Au bout de 9 mois c’est la sortie c’est l’arrivée dans notre monde, le bébé passe à la vie.
Cela ne se fait pas sans blessure, sans cris, sans douleur. Mais une fois ce passage effectué, une vie nouvelle commence, qui n'est que le prolongement de sa vie commencée dans le sein de sa mère. Tout au long de la vie le petit d’homme poursuivra cette aventure, avec tant de ruptures. L'avenir fait chaque jour mourir notre présent.
Mais, de même qu'il a fallu un jour mourir à la vie intra-utérine pour une vie autre, il nous faudra ce jour-là mourir à la vie terrestre, dans ce qu'elle a de limité dans le temps et dans l'espace, pour nous ouvrir à la Vie dans un univers qui est à la fois le même et radicalement nouveau. C’est vrai que les mots trébuchent pour parler de la vie de Dieu la vie avec Dieu. La clé c’est la foi, la confiance.
Dans la foi, nous pouvons dire que ce qui nous arrivera, c'est ce que le Christ a vécu. Il est "le premier-né d'entre les morts", dans la condition de l'homme nouveau. Voilà la signification de la Résurrection du Christ. Il est le premier-né.

Comment Marie-Madeleine aurait-elle pu y croire au matin de Pâques ! Et nous, le croyons-nous ? 

Nous ne sommes pas encore nés !

Supposons que l'on puisse parler à l'enfant encore dans le ventre de sa mère pour lui expliquer la couleur des fleurs, le goût des fruits, le bonheur de l'amitié, les joies de l'amour, bref, tout ce qui fait une vie humaine.

C’est impossible.

Eh bien, c'est un peu ce qui nous arrive quand nous essayons de comprendre l'univers de la résurrection : nous ne sommes pas encore nés. Pourtant, la foi permet de nous ouvrir à ce monde de Dieu. En suivant Jésus, on peut déjà percevoir un peu notre avenir.

Comme l'enfant qui est encore dans le ventre maternel ignore qu'il fait déjà partie de notre monde, que ce monde s'occupe de lui, y prépare son entrée. Il est déjà lié aux autres, surtout par sa mère. Nous sommes nous sur cette terre comme l’enfant dans le ventre de sa mère. Pour naitre pleinement à la vie, il nous faut vivre un passage, une Pâque. C’est cette Pâques qu’a vécu le Christ e passant du tombeau à son Père.

Nous sommes déjà dans l'univers de la résurrection, et pourtant nous n'y sommes pas encore nés. Mais quelqu'un y est né et prépare notre naissance : Jésus.

Et au bout de cette vie-là, c’est la joie !

Le terme est la joie. Mais ce terme est déjà là, dans la foi. Notre vie, notre vie spirituelle est toute une suite de passages. Mettons notre confiance en ce Dieu qui nous fait naître et renaître. Vivons, en homme nouveau en sachant que partout où nous vivrons, le Christ nous précèdera.

Que Pâques soit notre espérance, Alléluia ! 

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