Chers amis, bonjour !
IL EST 10H CE MATIN. Une Place de Saint-Pierre noire
de monde. Des pèlerins et même des non-croyants ainsi que de simples curieux
venus de par le monde. Ils ont bravé la petite pluie de la nuit et, tôt le
matin, ont pris place pour vivre en communion avec tous les chrétiens et toutes
personnes de bonne volonté, la canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul
II… Une image incroyablement forte en début de cérémonie : l’accolade puis
les mains liées des deux papes, Benoît XVI et François 1er. C’est là
aussi un signe fort adressé au monde. Un signe de respect, de continuité de
l’Église à travers les âges.
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Ensuite, la cérémonie proprement dite commence. Autour du Pape François, sont présents
entre 140 et 150 cardinaux, mille évêques, six mille prêtres, ainsi que deux
cents diacres. La Maîtrise du Vatican
entonne la litanie des saints qui est reprise par une foule immense amassée sur
la Place et qui s’étire tout le long de la célèbre Via della conciliazione. Après les trois pétitions prononcées par
le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour la Cause des Saints,
pétitions par lesquelles il demande au Saint Père de canoniser les deux Papes
et d’inscrire leurs noms au catalogue des saints, le Pape François répond à la
première par une invite à la prière, à la seconde par l’invocation de l’Esprit
Saint et à la troisième par une approbation définitive. La foule en liesse
acclame les deux reliques que portent pieusement des chrétiens : une fiole
contenant du sang du pape Jean-Paul II et celle contenant un bout de peau du
pape Jean XXIII.
À signaler également le choix de ces deux
canonisations en ce premier dimanche de Pâques que justement Jean-Paul II avait
placé sous le signe de la miséricorde divine. Cette miséricorde divine dont le
pape François dit qu’elle est « une grande lueur d’amour et de tendresse, c’est la
caresse de Dieu sur les blessures de nos péchés. » (Extrait de l’homélie du Pape François
le lundi 7 avril 2014 en la chapelle de la maison Sainte Marthe au Vatican).
Tellement d’émotions en ce jour exceptionnel pour
l’Église, tellement de mots qui résonnent encore dans ma tête des heures après
la célébration de cette messe. Mais j’en retiens deux expressions par
lesquelles le pape a caractérisé chacun des deux papes : Jean XXIII, le pape
de la docilité à l’Esprit Saint, et Jean-Paul II, le pape de la famille.
DANS SON HOMÉLIE, courte mais incisive, le pape
François a été développé ce qu’on peut appelé une spiritualité (ou une
théologie) du corps autour des plaies du Christ. Je vous en donne ici une
version du texte enrichi par les équipes du site eglise.catolique.fr
Au centre de ce dimanche qui conclut l'Octave de
Pâques, et que Jean-Paul II a voulu dédier à la Divine Miséricorde, il y a les plaies glorieuses de
Jésus ressuscité.
Il les montre dès la première fois qu'il apparaît aux Apôtres, le soir même du jour qui suit le sabbat,
le jour de la résurrection. Mais ce soir là Thomas n'est pas là
; et quand les autres lui disent qu'ils ont vu le Seigneur, il répond que s'il
ne voyait pas et ne touchait pas les blessures, il ne croirait pas. Huit jours
après, Jésus apparut de nouveau au Cénacle, parmi les disciples, et Thomas aussi était là ; il
s'adresse à lui et l'invite à toucher ses plaies. Et alors cet homme sincère,
cet homme habitué à vérifier en personne, s'agenouille devant Jésus et lui dit
« Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20,28).
Les plaies de Jésus sont un scandale pour la foi, mais
elles sont aussi la vérification de la foi. C'est pourquoi dans le corps du
Christ ressuscité les plaies ne disparaissent pas, elles demeurent, parce
qu'elles sont le signe permanent de l'amour de Dieu pour nous, et elles sont
indispensables pour croire en Dieu. Non pour croire que Dieu existe, mais pour
croire que Dieu est amour, miséricorde, fidélité. Saint Pierre, reprenant
Isaïe, écrit aux chrétiens : « Par ses plaies vous avez été guéris » (1P 2,24 ;
Cf. Is 53,5).
Jean XXIII et Jean-Paul II ont eu le courage de
regarder les plaies de Jésus, de toucher ses mains blessées et son côté
transpercé. Ils n'ont pas eu honte de la chair du Christ, ils ne se sont pas
scandalisés de lui, de sa croix ; ils n'ont pas eu honte de la chair du frère
(Cf. Is 58,7), parce qu'en toute personne souffrante ils voyaient Jésus. Ils
ont été deux hommes courageux, remplis de la liberté et du courage (parresia)
du Saint Esprit, et ils ont rendu témoignage à l'Église et au monde de la bonté
de Dieu, de sa miséricorde.
Ils ont été des prêtres, des évêques, des papes du XXème siècle.
Ils en ont connu les tragédies, mais n'en ont pas été écrasés. En eux, Dieu
était plus fort ; plus forte était la foi en Jésus Christ rédempteur de l'homme
et Seigneur de l'histoire ; plus forte était en eux la miséricorde de Dieu manifestée par les cinq
plaies ; plus forte était la proximité maternelle de Marie.
En ces deux hommes, contemplatifs des plaies du Christ
et témoins de sa miséricorde, demeurait une « vivante espérance », avec une « joie indicible et
glorieuse» (1P 1,3.8). L'espérance et la joie que le Christ ressuscité
donne à ses disciples, et dont rien ni personne ne peut les
priver. L'espérance et la joie pascales, passées à travers
le creuset du dépouillement, du fait de se vider de tout, de la proximité avec
les pécheurs jusqu'à l'extrême, jusqu'à l'écœurement pour l'amertume de ce
calice. Ce sont l'espérance et la joie que les deux saints Papes
ont reçues en don du Seigneur ressuscité, qui à leur tour les ont données au
peuple de Dieu, recevant en retour une éternelle reconnaissance.
Cette espérance et cette joie se respiraient dans la
première communauté des croyants, à Jérusalem, dont nous parlent les Actes des Apôtres (Cf. 2, 42-47). C'est une communauté dans
laquelle se vit l'essentiel de l'Évangile, c'est-à-dire l'amour, la miséricorde, dans la simplicité et la fraternité.
C'est l'image de l'Église que le Concile Vatican II a eu devant lui. Jean XXIII et
Jean-Paul II ont collaboré avec le Saint-Esprit pour restaurer et actualiser
l'Église selon sa physionomie d'origine, la physionomie que lui ont donnée les
saints au cours des siècles. N'oublions pas que ce sont, justement, les saints
qui vont de l'avant et font grandir l'Église. Dans la convocation du Concile, Jean XXIII a montré une délicate
docilité à l'Esprit Saint, il s'est laissé conduire et a été
pour l'Église un pasteur, un guide-guidé. Cela a été le grand
service qu'il a rendu à l'Église ; il a été le Pape de la docilité à l'Esprit.
Dans ce service du Peuple de Dieu, Jean-Paul II a été
le Pape de la famille. Lui-même a dit un jour qu'il aurait voulu qu'on se
souvienne de lui comme du Pape de la famille. Cela me plaît de le souligner
alors que nous vivons un chemin synodal sur la famille et avec les familles, un
chemin que, du Ciel, certainement, il accompagne et soutient.
Que ces deux nouveaux saints Pasteurs du Peuple de Dieu intercèdent pour
l'Église, afin que, durant ces deux années de chemin synodal, elle soit docile
au Saint Esprit dans son service pastoral de la famille. Qu'ils nous apprennent
à ne pas nous scandaliser des plaies du Christ, et à entrer dans le mystère de la miséricorde divine qui toujours espère, toujours
pardonne, parce qu'elle aime toujours.
Puis, j’ai
suivi en direct sur ma télévision sur France 2 et avec mon ordinateur sur Diretta TV (la télévision digitale du Vatican) le déroulement de cette messe
au cours de laquelle j’ai de temps en temps shooté des images d’écran qu’avec
plaisir je partage avec vous :
2 commentaires:
Je suis un pauvre mec et j'ai besoin de dieu.je remercie confraternellement mes chers frères et sœur.j'embrasse mes chers frères et soeur merci
J aime mes frères et sœurs et je célèbre la gloire de dieu.merci
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