17/07/2009

« Des deux, Israël et les païens, il a fait un seul peuple.
Il a fait tomber ce qui les séparait. »

DEUXIEME LECTURE - Ephésiens 2, 13 - 18

Frères,
13 Vous qui autrefois étiez loin du Dieu de l'Alliance,
vous êtes devenus proches par le sang du Christ.
14 C'est lui, le Christ, qui est notre paix :
des deux, Israël et les païens, il a fait un seul peuple ;
par sa chair crucifiée,
il a fait tomber ce qui les séparait, le mur de la haine,
15 en supprimant les prescriptions juridiques de la loi de Moïse.
Il voulait ainsi rassembler les uns et les autres en faisant la paix,
et créer en lui un seul Homme nouveau.
16 Les uns comme les autres, réunis en un seul corps,
il voulait les réconcilier avec Dieu par la croix :
en sa personne, il a tué la haine.
17 Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix,
la paix pour vous qui étiez loin,
la paix pour ceux qui étaient proches.
18 Par lui, en effet, les uns et les autres,
nous avons accès auprès du Père,
dans un seul Esprit.
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Chrétiens d’origine juive et chrétiens d’origine païenne, tel est l’auditoire de Paul. Il dit «nous» quand il parle aux premiers et «vous» quand il s’adresse aux seconds. C’était d’ailleurs le ton du texte de dimanche dernier (Ep 1, 13-14). Dans le texte de ce dimanche, il s’adresse à ces païens (les «étrangers aux alliances de la promesse») récemment convertis au christianisme avec un messager-clé : nous sommes tous désormais réconciliés et unifiés en Christ. C’est lui le Temple nouveau qui s’est ouvert à tous les peuples, juifs et païens; c’est lui qui par le même baptême nous établit frères et fils de Dieu; c’est qui lui nous donne à tous le mérite d’approcher le Père dans la communion de l’Esprit-Saint. Avec Christ, la loi n’est plus celle l’ancienne Alliance qu’il a naturellement dépassée, mais celle de l’Alliance nouvelle qu’il scelle avec toute l’humanité et la création tout entière par sa mort et sa résurrection, la loi de l’unité et de l’Amour. Tel est le fondement de l’enseignement de Paul: «Il y a un seul Corps et un seul Esprit... un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ; un seul Dieu et Père de tous...»(4,4). Et l’on peut ajouter : un seul Berger et Maître.
La croix est désormais le symbole de l'unité, de la liberté et de la fraternité en Dieu, car désormais Christ attire vers lui tout homme qui le regarde et se laisse habiter par parole. L'universalité n'est plus un vain mot, et nous devons comprendre la “révolution“ que Christ opère au cœur des peuples et des personnes: «Par lui, en effet, les uns et les autres, nous avons accès auprès du Père,dans un seul Esprit.» (18)

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