19/06/2008

Par le Christ nous est donnée la grâce en abondance

Bonjour !
Le second texte que nous propose la liturgie de ce 12ème dimanche ordinaire est extrait de la Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (Rm 5, 12-15). Saint Paul y rappelle l'infinie miséricorde de Dieu face aux fautes de l'homme, à son péché. Chaque fois que celui-ci a trahi la grâce de son créateur, à chaque fois ce dernier lui a redonné un signe d'amour : "Dieu a tant aimé le monde qu'il lui a envoyé son fils…". Christ est la figure de Dieu réconcilié avec l'homme, il est le gage de notre filiation au Père et par lui nous partageons la vie nouvelle.
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12i Frères, par un seul homme, Adam, le péché est entré dans le monde, et par le péché est venue la mort ; et ainsi, la mort est passée en tous les hommes, du fait que tous ont péché.
13 Avant la loi de Moïse, le péché était déjà dans le monde. Certes, on dit que le péché ne peut être sanctionné quand il n'y a pas de loi ;
14 mais pourtant, depuis Adam jusqu'à Moïse, la mort a régné, même sur ceux qui n'avaient pas péché par désobéissance à la manière d'Adam. Or, Adam préfigurait celui qui devait venir.
15 Mais le don gratuit de Dieu et la faute n'ont pas la même mesure. En effet, si la mort a frappé la multitude des hommes par la faute d'un seul, combien plus la grâce de Dieu a-t-elle comblé la multitude, cette grâce qui est donnée en un seul homme, Jésus Christ.

Quelques repères pour notre méditation

Christ, le nouvel Adam ! Face au projet inchangé de Dieu, Paul compare en les opposant Adam et Jésus-Christ.
Par le premier est arrivé la mort par le péché. En effet, Adam s'est éloigné de l’amour de Dieu alors qu’il lui est assigné la noble mission de peupler la terre et de la dominer. Mais Satan le gonfle d’orgueil et le persuade qu’il peut, par ses propres forces, devenir l’égal de Dieu. Adam se déconnecte donc de son créateur, de celui qui lui a transmis le souffle de la vie. Tout se passe comme si un scaphandrier décidait de se couper du cordon d’alimentation qui le relie aux autres et par lequel il reçoit l’oxygène qui le fait vivre dans ce milieu aquatique. Ce comportement, qui est exactement celui d’Adam, conduit à la mort spirituelle, sa mort à lui ainsi que celle de sa descendance… Adam est l’image de celui qui se coupe de Dieu, qui sort de l’intimité de Dieu en présumant de ses seules forces pour régner, dominer et durer. Or nous savons où cela l’a conduit : à la déchéance, à la l'errance !

A l’opposé, Christ est celui qui, parce qu’il participe pleinement de l’amour du Père, nous réintègre dans cette grâce spirituelle ; par lui, l’Adam que nous sommes est réconcilié avec Dieu et en Dieu. Parce qu’il est pleinement homme et pleinement Dieu, Christ nous réinsère dans une relation vitale avec son Père. Il nous re-qualifie à la vie éternelle et nous rend dignes de cette merveilleuse grâce : la connaissance du Père. L’homme, jadis égaré, est appelé à quitter sa fausse route pour désormais chercher et rechercher Dieu ; c’est la condition de sa renaissance, c’est aussi celle de son salut pour la vie éternelle qui commence avec notre baptême.

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